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30 août 2018 4 30 /08 /août /2018 08:00

               La Tour de Constance, la prison des femmes protestantes à Aigues-Mortes © iStock

Chaque année a lieu le premier dimanche de septembre un grand rassemblement protestant sur les terrains du musée du Désert à Mialet (Gard), dans le Sud de la France. En 2018, le 2 septembre, à l’occasion des 250 ans de la libération de Marie Durand, l’événement rassemblera toutes les femmes du Désert, “les patientes et les impatientes”, autour du thème “espérant contre toute espérance”. Les hommes sont aussi conviés.

En 1768, après 38 ans d’enfermement à cause de sa foi protestante dans la Tour de Constance à Aigues-Mortes (voir photo), Marie Durand, sortait libre, sans avoir abjuré. Celle qui est devenue une figure du Désert, symbole de courage, de résistance pacifique et de persévérance, y était entrée à l’âge de 19 ans, arrêtée avec son mari, parce qu’elle était la sœur d’un pasteur clandestin.

Le culte en plein air du dimanche à 10 h 30 sera présidé par Sophie Zentz-Amedro, pasteure de l’Église protestante unie de France à Orange-Carpentras. L’après-midi, Inès Kirschleger, maître de conférences de l’Université de Toulon, et de Valérie Duval-Poujol, théologienne baptiste, docteure en histoire des religions reviendront sur la figure de Marie Durand. Le message final sera donné par sœur Mireille, prieure des Diaconesses de Reuilly.

Le Désert désigne la clandestinité des protestants restés en France pendant les persécutions religieuses, entre la révocation de l’édit de Nantes (1685) et l’édit de tolérance de Versailles (1787). Cette période a marqué durablement l’imaginaire collectif des Protestants de France. Sa commémoration rassemble largement les membres des différentes dénominations protestantes. 

Source :http://www.evangeliques.info/  La rédaction d'Evangéliques.info
                  29 août 2018 12:04 

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31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 18:00

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31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 12:00

Publiées le 31 Octobre 1517 par Martin Luther

 

Préambule

Par amour pour la vérité et dans le but de la préciser, les thèses suivantes seront soutenues à Wittemberg, sous la présidence du Révérend Père Martin Luther, ermite augustin, maître des Arts, docteur et lecteur de la Sainte Théologie. Celui-ci prie ceux qui, étant absents, ne pourraient discuter avec lui, de vouloir bien le faire par lettres. Au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Amen.

Thèses

1. En disant: Faites pénitence, notre Maître et Seigneur Jésus-Christ a voulu que la vie entière des fidèles fût une pénitence.

2. Cette parole ne peut pas s'entendre du sacrement de la pénitence, tel qu'il est administré par le prêtre, c'est à dire de la confession et de la satisfaction.

3. Toutefois elle ne signifie pas non plus la seule pénitence intérieure; celle-ci est nulle, si elle ne produit pas au dehors toutes sortes de mortifications de la chair.

4. C'est pourquoi la peine dure aussi longtemps que dure la haine de soi-même, la vraie pénitence intérieure, c'est à dire jusqu'à l'entrée dans le royaume des cieux.

5. Le Pape ne veut et ne peut remettre d'autres peines que celles qu'il a imposées lui-même de sa propre autorité ou par l'autorité des canons.

6. Le Pape ne peut remettre aucune peine autrement qu'en déclarant et en confirmant que Dieu l'a remise; à moins qu'il ne s'agisse des cas à lui réservés. Celui qui méprise son pouvoir dans ces cas particuliers reste dans son péché.

7. Dieu ne remet la coulpe à personne sans l'humilier, l'abaisser devant un prêtre, son représentant.

8. Les canons pénitentiels ne s'appliquent qu'aux vivants; et d'après eux, rien ne doit être imposé aux morts.

9. Voilà pourquoi le pape agit selon le Saint-Esprit en exceptant toujours dans ses décrets l'article de la mort et celui de la nécessité.

10. Les prêtres qui, à l'article de la mort, réservent pour le Purgatoire les canons pénitentiels, agissent mal et d'une façon inintelligente.

11. La transformation des peines canoniques en peines du Purgatoire est une ivraie semée certainement pendant que les évêques dormaient.

12. Jadis les peines canoniques étaient imposées non après, mais avant l'absolution, comme une épreuve de la véritable contrition.

13. La mort délie de tout; les mourants sont déjà morts aux lois canoniques, et celles-ci ne les atteignent plus.

14. Une piété incomplète, un amour imparfait donnent nécessairement une grande crainte au mourant. Plus l'amour est petit, plus grande est la terreur.

15. Cette crainte, cette épouvante suffit déjà, sans parler des autres peines, à constituer la peine du Purgatoire, car elle approche le plus de l'horreur du désespoir.

16. Il semble qu'entre l'Enfer, le Purgatoire et le Ciel il y ait la même différence qu'entre le désespoir, le quasi-désespoir et la sécurité.

17. Il semble que chez les âmes du Purgatoire l'Amour doive grandir à mesure que l'horreur diminue.

18. Il ne paraît pas qu'on puisse prouver par des raisons, ou par les Ecritures que les âmes du Purgatoire soient hors d'état de rien mériter ou de croître dans la charité.

19. Il n'est pas prouvé non plus que toutes les âmes du Purgatoire soient parfaitement assurées de leur béatitude, bien que nous-mêmes nous en ayons une entière assurance.

20. Donc, par la rémission plénière de toutes les peines, le Pape n'entend parler que de celles qu'il a imposées lui-même, et non pas toutes les peines en général.

21. C'est pourquoi les prédicateurs des Indulgences se trompent quand ils disent que les indulgences du Pape délivrent l'homme de toutes les peines et le sauvent.

22. Car le Pape ne saurait remettre aux âmes du Purgatoire d'autres peines que celles qu'elles auraient dû souffrir dans cette vie en vertu des canons.

23. Si la remise entière de toutes les peines peut jamais être accordée, ce ne saurait être qu'en faveur des plus parfaits, c'est-à-dire du plus petit nombre.

24. Ainsi cette magnifique et universelle promesse de la rémission de toutes les peines accordées à tous sans distinction, trompe nécessairement la majeure partie du peuple.

25. Le même pouvoir que le Pape peut avoir, en général, sur le Purgatoire, chaque évêque le possède en particulier dans son diocèse, chaque pasteur dans sa paroisse.

26. Le Pape fait très bien de ne pas donner aux âmes le pardon en vertu du pouvoir des clefs qu'il n'a pas, mais de le donner par le mode de suffrage.

27. Ils prêchent des inventions humaines, ceux qui prétendent qu'aussitôt que l'argent résonne dans leur caisse, l'âme s'envole du Purgatoire.

28. Ce qui est certain, c'est qu'aussitôt que l'argent résonne, l'avarice et la rapacité grandissent. Quant au suffrage de l'Eglise, il dépend uniquement de la bonne volonté de Dieu.

29. Qui sait si toutes les âmes du Purgatoire désirent être délivrées, témoin de ce qu'on rapporte de Saint Séverin et de Saint Paul Pascal.

30. Nul n'est certain de la vérité de sa contrition; encore moins peut-on l'être de l'entière rémission.

31. Il est aussi rare de trouver un homme qui achète une vraie indulgence qu'un homme vraiment pénitent.

32. Ils seront éternellement damnés avec ceux qui les enseignent, ceux qui pensent que des lettres d'indulgences leur assurent le salut.

33. On ne saurait trop se garder de ces hommes qui disent que les indulgences du Pape sont le don inestimable de Dieu par lequel l'homme est réconcilié avec lui.

34. Car ces grâces des indulgences ne s'appliquent qu'aux peines de la satisfaction sacramentelle établies par les hommes.

35. Ils prêchent une doctrine antichrétienne ceux qui enseignent que pour le rachat des âmes du Purgatoire ou pour obtenir un billet de confession, la contrition n'est pas nécessaire.

36. Tout chrétien vraiment contrit a droit à la rémission entière de la peine et du péché, même sans lettre d'indulgences.

37. Tout vrai chrétien, vivant ou mort, participe à tous les biens de Christ et de l'Eglise, par la grâce de Dieu, et sans lettres d'indulgences.

38. Néanmoins il ne faut pas mépriser la grâce que le Pape dispense; car elle est, comme je l'ai dit, une déclaration du pardon de Dieu.

39. C'est une chose extraordinairement difficile, même pour les plus habiles théologiens, d'exalter en même temps devant le peuple la puissance des indulgences et la nécessité de la contrition.

40. La vraie contrition recherche et aime les peines; l'indulgence, par sa largeur, en débarrasse, et à l'occasion, les fait haïr.

41. Il faut prêcher avec prudence les indulgences du Pape, afin que le peuple ne vienne pas à s'imaginer qu'elles sont préférables aux bonnes oeuvres de la charité.

42. Il faut enseigner aux chrétiens que dans l'intention du Pape, l'achat des indulgences ne saurait être comparé en aucune manière aux oeuvres de miséricorde.

43. Il faut enseigner aux chrétiens que celui qui donne aux pauvres ou prête aux nécessiteux fait mieux que s'il achetait des indulgences.

44. Car par l'exercice même de la charité, la charité grandit et l'homme devient meilleur. Les indulgences au contraire n'améliorent pas; elles ne font qu'affranchir de la peine.

45. Il faut enseigner aux chrétiens que celui qui voyant son prochain dans l'indigence, le délaisse pour acheter des indulgences, ne s'achète pas l'indulgence du Pape mais l'indignation de Dieu.

46. Il faut enseigner aux chrétiens qu'à moins d'avoir des richesses superflues, leur devoir est d'appliquer ce qu'ils ont aux besoins de leur maison plutôt que de le prodiguer à l'achat des indulgences.

47. Il faut enseigner aux chrétiens que l'achat des indulgences est une chose libre, non commandée.

48. Il faut enseigner aux chrétiens que le Pape ayant plus besoin de prières que d'argent demande, en distribuant ses indulgences plutôt de ferventes prières que de l'argent.

49. Il faut enseigner aux chrétiens que les indulgences du Pape sont bonnes s'ils ne s'y confient pas, mais des plus funestes, si par elles, ils perdent la crainte de Dieu.

50. Il faut enseigner aux chrétiens que si le Pape connaissait les exactions des prédicateurs d'indulgences, il préfèrerait voir la basilique de Saint-Pierre réduite en cendres plutôt qu'édifiée avec la chair, le sang, les os de ses brebis.

51. Il faut enseigner aux chrétiens que le Pape, fidèle à son devoir, distribuerait tout son bien et vendrait au besoin l'Eglise de Saint-Pierre pour la plupart de ceux auxquels certains prédicateurs d'indulgences enlèvent leur argent.

52. Il est chimérique de se confier aux indulgences pour le salut, quand même le commissaire du Pape ou le Pape lui-même y mettraient leur âme en gage.

53. Ce sont des ennemis de Christ et du Pape, ceux qui à cause de la prédication des indulgences interdisent dans les autres églises la prédication de la parole de Dieu.

54. C'est faire injure à la Parole de Dieu que d'employer dans un sermon autant et même plus de temps à prêcher les indulgences qu'à annoncer cette Parole.

55. Voici quelle doit être nécessairement la pensée du Pape; si l'on accorde aux indulgences qui sont moindres, une cloche, un honneur, une cérémonie, il faut célébrer l'Evangile qui est plus grand, avec cent cloches, cent honneurs, cent cérémonies.

56. Les trésors de l'Eglise, d'où le Pape tire ses indulgences, ne sont ni suffisamment définis, ni assez connus du peuple chrétien.

57. Ces trésors ne sont certes pas des biens temporels; car loin de distribuer des biens temporels, les prédicateurs des indulgences en amassent plutôt.

58. Ce ne sont pas non plus les mérites de Christ et des saints; car ceux-ci, sans le Pape, mettent la grâce dans l'homme intérieur, et la croix, la mort et l'enfer dans l'homme intérieur.

59. Saint Laurent a dit que les trésors de l'Eglise sont ses pauvres. En cela il a parlé le langage de son époque.

60. Nous disons sans témérité que ces trésors, ce sont les clefs données à l'Eglise par les mérites du Christ.

61. Il est clair en effet que pour la remise des peines et des cas réservés, le pouvoir du Pape est insuffisant.

62. Le véritable trésor de l'Eglise, c'est le très-saint Evangile de la gloire et de la grâce de Dieu.

63. Mais ce trésor est avec raison un objet de haine car par lui les premiers deviennent les derniers.

64. Le trésor des indulgences est avec raison recherché; car par lui les derniers deviennent les premiers.

65. Les trésors de l'Evangile sont des filets au moyen desquels on pêchait jadis des hommes adonnés aux richesses.

66. Les trésors des indulgences sont des filets avec lesquels on pêche maintenant les richesses des hommes.

67. Les indulgences dont les prédicateurs vantent et exaltent les mérites ont le très grand mérite de rapporter de l'argent.

68. Les grâces qu'elles donnent sont misérables si on les compare à la grâce de Dieu et à la piété de la croix.

69. Le devoir des évêques et des pasteurs est d'admettre avec respect les commissaires des indulgences apostoliques.

70. Mais c'est bien plus encore leur devoir d'ouvrir leurs yeux et leurs oreilles, pour que ceux-ci ne prêchent pas leurs rêves à la place des ordres du Pape.

71. Maudit soit celui qui parle contre la vérité des indulgences apostoliques.

72. Mais béni soit celui qui s'inquiète de la licence et des paroles impudentes des prédicateurs d'indulgences.

73. De même que le Pape excommunie justement ceux qui machinent contre ses indulgences,

74. il entend à plus forte raison excommunier ceux qui, sous prétexte de défendre les indulgences, machinent contre la sainte charité et contre la vérité.

75. C'est du délire que d'exalter les indulgences du Pape jusqu'à prétendre qu'elles délieraient un homme qui, par impossible, aurait violé la mère de Dieu.

76. Nous prétendons au contraire que, pour ce qui est de la coulpe, les indulgences ne peuvent pas même remettre le moindre des péchés véniels.

77. Dire que Saint Pierre, s'il était Pape de nos jours, ne saurait donner des grâces plus grandes, c'est blasphémer contre Saint Pierre et contre le Pape.

78. Nous disons au contraire que lui ou n'importe quel pape possède des grâces plus hautes, savoir: l'Evangile, les vertus, le don des guérisons, etc ...(d'après 1 Cor. 12).

79. Dire que la croix ornée des armes du Pape égale la croix du Christ, c'est un blasphème.

80. Les évêques, les pasteurs, les théologiens qui laissent prononcer de telles paroles devant le peuple en rendront compte.

81. Cette prédication imprudente des indulgences rend bien difficile aux hommes même les plus doctes, de défendre l'honneur du Pape contre les calomnies ou même contre les questions insidieuses des laïques.

82. Pourquoi, disent-ils, pourquoi le Pape ne délivrent-ils pas d'un seul coup toutes les âmes du Purgatoire, pour les plus justes des motifs, par sainte charité, par compassion pour leurs souffrances, tandis qu'il en délivre à l'infini pour le motif le plus futile, pour un argent indigne, pour la construction de sa basilique?

83. Pourquoi laisse-t-il subsister les services et les anniversaires des morts? Pourquoi ne rend-il pas ou ne permet-il pas qu'on reprenne les fondations établies en leur faveur, puisqu'il n'est pas juste de prier pour les rachetés.

84. Et encore: quelle est cette nouvelle sainteté de Dieu et du Pape que, pour de l'argent, ils donnent à un impie, à un ennemi le pouvoir de délivrer une âme pieuse et aimée de Dieu, tandis qu'ils refusent de délivrer cette âme pieuse et aimée, par compassion pour ses souffrances, par amour et gratuitement?

85. Et encore: pourquoi les canons pénitentiels abrogés de droit et éteints par la mort se rachètent-ils encore pour de l'argent, par la vente d'une indulgence, comme s'ils étaient encore en vigueur?

86. Et encore: pourquoi le Pape n'édifie-t-il pas la basilique de Saint-Pierre de ses propres deniers, plutôt qu'avec l'argent des pauvres fidèles, puisque ses richesses sont aujourd'hui plus grandes que celles de l'homme le plus opulent?

87. Encore: pourquoi le Pape remet-il les péchés ou rend-il participants de sa grâce ceux qui par une contrition parfaite ont déjà obtenu une rémission plénière et la complète participation à ces grâces?

88. Encore: ne serait-il pas d'un plus grand avantage pour l'Eglise, si le Pape, au lieu de distribuer une seule fois ses indulgences et ses grâces, les distribuait cent fois par jour et à tout fidèle?

89. C'est pourquoi si par les indulgences le Pape cherche plus le salut des âmes que de l'argent, pourquoi suspend-il les lettres d'indulgences qu'il a données autrefois, puisque celles-ci ont même efficacité?

90. Vouloir soumettre par la violence ces arguments captieux des laïques, au lieu de les réfuter par de bonnes raisons, c'est exposer l'Eglise et le Pape à la risée des ennemis et c'est rendre les chrétiens malheureux.

91. Si, par contre, on avait prêché les indulgences selon l'esprit et le sentiment du Pape, il serait facile de répondre à toutes ces objections ; elles n'auraient pas même été faites.

92. Qu'ils disparaissent donc tous, ces prophètes qui disent au peuple de Christ: "Paix, paix" et il n'y a pas de paix!

93. Bienvenus au contraire les prophètes qui disent au peuple de Christ: "Croix, croix" et il n'y a pas de croix!

94. Il faut exhorter les chrétiens à s'appliquer à suivre Christ leur chef à travers les peines, la mort et l'enfer.

95. Et à entrer au ciel par beaucoup de tribulations plutôt que de se reposer sur la sécurité d'une fausse paix.

 

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31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 06:00

Martin Luther, fils de Hans et Marguerite Luder, naquit le 10 november 1483 à Eisleben. Hans Luder offrit à son fils une bonne éducation. Il lui permit d'étudier à partir de 1501 dans l'une des plus importantes universités de l'Allemagne centrale, à Erfurt, afin qu'il devienne un juriste prospère. Or, à la suite d'un voyage, la vie de Luther prit une tout autre trajectoire.

Le 2 juillet 1505, le jeune étudiant fut surpris par un orage dans les environs de Stotternheim. Mort de peur, il fit le voeu de devenir moine. Deux semaines plus tard, il intégra l'Ordre des Ermites Augustins à Erfurt. Sous le nom de frère Martin, il mena une vie monacale austère. Il étudia la théologie et fut ordonné prêtre en 1507. Il acquit le titre de docteur en 1512 à Wittenberg, où il enseigna la théologie jusqu'à sa mort.

95 thèses contre le commerce des indulgences

Depuis 1515, le moine dominicain Johannes Tetzel exploitait sur ordre du cardinal Albert de Brandebourg la dite indulgence de Saint-Pierre. Les recettes étaient censées financer la reconstruction de la basilique Saint-Pierre de Rome. Très tôt, Luther entreprit de critiquer les sermons et les pratiques de vente de Tetzel. Le 31 octobre 1517, il publia ses 95 thèses contre le commerce des indulgences. Ce jour symbolise jusqu'aujourdhui le début de la Réforme.

En 1518, l'Église catholique romaine entreprit un préexamen contre Martin Luther pour cause d'hérésie. Convoqué à Augsbourg où l’envoyé du Pape, le cardinal Cajetan, l’interrogea, Luther refusa une première fois de rétracter ses écrits. À peine quelques mois plus tard, lors d’une disputatio à l’université de Leipzig, il mit en doute publiquement l’infaillibilité du Pape et des conciles.

Bulle papale menaçant Luther d'excommunication brûlée sous les acclamations

Le 15 juin 1520, le Pape publia la bulle menaçant Martin Luther d’excommunication, que ce dernier brûla le 10 décembre sous les acclamations de ses amis wittenbourgeois. L’excommunication fut prononcée le 3 janvier 1521. La même année, face à la Diète de Worms et à l’empereur germanique Charles Quint, Luther refusa à nouveau de rétracter ses écrits.

Sa mise au ban de l’Empire fut alors prononcée par l’Édit de Worms. Le prince saxon Frédéric le Sage le fit enlever afin de le mettre à l’abri dans le château de Wartbourg, près d’Eisenach. Luther y demeura durant dix mois sous le pseudonyme de "chevalier Georges". Dès mars 1522, Luther retourna à Wittenberg pour y mettre fin aux agitations et à l’iconoclasme par le biais d’une série de sermons de plusieurs jours (Sermons Invocavit).

Le 13 juin 1525, Martin Luther épousa l'ancienne nonne Katharina von Bora. Le couple vécut avec ses six enfants, parents, employés et étudiants dans l'ancien Cloître Noir à Wittenberg.

"La vision d’un homme a changé le monde"

Un dernier voyage mena Martin Luther dans sa ville natale en 1546 dans le but de régler une querelle autour d’un héritage entre les comtes de Mansfeld. Le réformateur mourut le 18 février à Eisleben et fut inhumé trois jours plus tard dans l’église du château de Wittenberg.

En plus des réformes de l’Église, de l’enseignement et du domaine social, la traduction de la Bible constitue l’oeuvre décisive du réformateur allemand. La version allemande de la Bible, imprimée en 1534 à Wittenberg, influença l’évolution de la langue allemande comme aucun autre livre et motiva d’autres traductions dans de nombreuses langues européennes. "La vision d’un homme a changé le monde"  est le sous-titre donné au film américain "Luther", réalisé en 2002.

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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 18:21

               Source : Samuel Bastide, "Pages d'histoire protestante" (Extraits)

                                                                     Les Vaudois

 

 

                                                        Pierre Valdo

Souvent confondus avec les Albigeois, les Vaudois devaient leur nom à Pierre Valdo, riche Lyonnais qui avait fait traduire en Français la Bible latine par deux prêtres en 1200. Avec ses disciples, les pauvres de Lyon, dans le désir de le faire connaître, ils se présentaient comme colporteurs et ne manquaient jamais de lire le Saint Livre à leurs hôtes. La complainte que chantaient nos mères dépeint la scène.

                                             "Le Colporteur Vaudois"

Oh  regardez ma belle dame ces chaînes d'or, ces bijoux précieux! Les voyez-vous ces perles dont la flamme effacerait un éclair de vos yeux ? Voyez encor ces vêtements de soie qui pourraient plaire à plus d'un souverain.Quand près de vous un heureux sort m'envoie achetez donc au pauvre pélerin.La noble dame à l'âge où l'on est vaine prit les bijoux, les quitta, les reprit, les enlaça dans ses cheveux d'ébène, se trouva belle et puis elle sourit : Que te faut-il vieillard ? Des mains d'un page dans un instant tu vas le recevoir, et pense à moi si ton pélerinage te reconduit auprès de ce manoir.

Mais l'étranger d'une voix plus austère lui dit, ma fille il me reste un trésor plus précieux que les biens de la terre, plus éclatant que les perles et l'or. On voit pâlir aux clartés dont il brille les diamants dont les rois sont épris. Quels jours heureux luiraient pour vous ma fille si vous aviez la perle de grand prix !

Montre-la moi, vieillard, je t'en conjure, ne puis-je pas te l'acheter aussi ? Et l'étranger sous son manteau de bure, chercha longtemps un vieux livre noirci. Ce bien, dit-il vaut plus qu'une couronne. Nous l'appelons la Parole de Dieu. Je ne vends pas ce trésor, je le donne, il est à vous. Le ciel vous aide, Adieu ! Il s'éloigna, bientôt la noble dame lut et relut le livre du Vaudois. La vérité pénétra dans son âme et du Sauveur elle comprit la voix. Puis, un matin loin des tours crénelées, loin des plaisirs que le monde chérit, on l'aperçut dans les hautes vallées où les Vaudois adoraient Jésus-Christ.                                      

            

                                                     Sceau de l'Eglise des vallées vaudoises 

Les Vaudois et leurs pasteurs appelés barbes furent reçus dans le midi partout où les Albigeois étaient passé. Mais le Pape Innocent III lança contre eux une nouvelle croisade. Le baron d'Oppède en fit un affreux massacre. Du 18 au 25 août 1545, 24 villages furent brûlés, 3000 personnes furent égorgées, 250 suppliciées, 660 condamnées aux galères. Les habitants de Cabrières et de Mérindol furent brûlés vifs dans leurs demeures. Apprès la révocation de 1685, le duc de Savoie ordonna de détruire les derniers Vaudois. Beaucoup s'expatrièrent. L'un d'eux, le capitaine Friquet, consul de Pragelas, arrêté et jeté à la tour de Crest en 1688, réussit à scier deux barreaux de sa cellule et à dévaler avec une incroyable jusqu'au bas des fossés. Il gagna la Suisse juste à temps pour participer à la glorieuse rentrée des Vaudois.

Venus de toutes les régions de refuge dans l'intention de reconquérir leur pays, ils s'étaient rassemblés à Prangins au bord du lac Léman entre Rolle et Nyon. Ayant loué à grand peine des chaloupes et des bateliers, ils implorèrent avant de s'embarquer le secours de Dieu. Au nombre de 972, ils partirent le 18 août 1689 en laissant sur la rive 200 des leurs qui ne purent pas trouver d'embarcations.

Illustration of the Embarkation of the Vaudois at Prangins (after a lithograph by J Hebert)

                                          Embarcation des Vaudois à Prangins

On a élevé depuis sur cet emplacement, une pyramide en souvenir de leur audacieuse équipée. Divisés en 20 compagnies, ils débarquèrent non loin du château d'Yvoire. Ils franchirent 190 km à pied en 7 jours au milieu des neiges de Savoie et gravirent péniblement le Mont Cenis en dépit de nombreuses privations et sous le poids considérable de leurs effets et de leurs munitions. 

                                                          Pasteur Henri Arnaud

Le Pasteur Henri Arnaud, ex officier de Guillaume d'Orange, avait pris la direction des troupes. Echappant, non sans pertes aux ennemis embusqués sur la route, ils arrivèrent à minuit au pont de Salabertrand, gardé par 2500 soldats. Deux compagnies Piémontaises leur coupaient la retraite. Il fallait vaincre ou périr. Ils forcèrent le pont sous une fusillade nourrie après avoir mis le genou à terre pour prier.

Illustration of The Battle on the Bridge of Salabertrand

                                         La bataille sur le pont de Salabertrand 

La mélée fut terrible, mais les vaudois restèrent maîtres du pont. La victoire leur ouvrit les chemins de leurs villages. Leur inébranlable fidélité a finalement triomphé de toutes les embûches. Rien n'a pu arracher la foi de leurs coeurs et de leurs montagnes. L'église vaudoise y brille encore, selon la devise qu'elle s'est donnée : "Lux, Lucet in tenebris" " La lumière luit dans les ténèbres".

En France, les derniers Vaudois disparurent dans les autodafés et les supplices. Quelques- uns se réfugièrent dans les hautes vallées de Freyssinières et du Queyras ou rejoignirent les Vaudois du Piémont. Cependant le Dauphiné ne pouvait oublier la lumière de l'évangile. La proclamation de la Réforme y trouva une adhésion enthousiaste. Guerres ou persécutions acharnées pendant 3 siècles furent inutiles. 

Les protestants voyaient dans la Bible leur seule règle de foi. Les oppresseurs s'appliquèrent à la faire disparaître. On risquait la mort pour la lire. Dans les châteaux on la cachait entre autres sous d'élégants tabourets  de salon. Les paysans dauphinois la plaçaient souvent sous la chaise du bébé. Les dragons furieux de l'avoir cherchée en vain sortaient en grognant. L'enfant avait sauvé la famille.     

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13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 18:31

Source : Samuel Bastide, "Pages d'histoire protestante" (Extraits)

                   

Aux XIe et XIIe siècles la tour de Crest vit partir les paysans du Dauphiné avec leurs Seigneurs à l'appel du pape Urbain II pour les grandes Croisades. Au cri de "Dieu le veut", ils allaient la croix rouge sur la poitrine et l'épée au poing, semer de 6 millions de cadavres la Palestine dans l'idée puérile d'arracher aux infdèles le tombeau vide du Sauveur, sans autres résultat que les haines et la rudesse des moeurs. Les conséquences ne se firent pas attendre. Au XIIe siècle eut lieu l'horrible tuerie nommée Croisade des Albigeois. On les appelait Cathares c'est-à-dire purs.L'évangile était leur règle de vie. Le pape Innocent III décida leur extermination en 1208

.Il en chargea le fanatique Simon de Montfort. Crest investie par lui à deux reprises en 1212 et 1217 dut enfin capituleret la population fut anéantie. Les Albigeois étaient nombreux dans le midi. Leur centre était Albi, d'où le nom qui les désignait. " Tuez-les-tous, Dieu reconnaîtra ceux qui sont siens", proclamait le légat papal en commandant le massacre de Béziers. Sept mille victimes réfugiées dans l'église de la Madeleine y furent égorgées et brûlées. Les croisés couvrirent la ville de ruines fumantes, encombrées de milliers de cadavres.  

 

                                                    Le massacre de Béziers                                                   

Le pape Grégoire IX institua l'inquisition pour achever ces prétendus hérétiques. Les tortures les plus inouies, firent trembler tout le midi. On brûla, on supplicia jusqu'à affoler la population. Personne ne se présentant pour partager avec lui la peu glorieuse conquête, Simon de Montfort accepta la possession des terres que le Pape offrait au vainqueur pour le prix de ses services.  

                                                        Résultat de recherche d'images pour "vicomte raymond 6"                                

  Le vicomte Raymond VI de Toulouse, refusant de persécuter ses sujets fut excommunié. Carcassonne où il s'était enfermé le 1er août 1209 fut cerné par les croisés. Leur armée de plusieurs milliers d'hommes s'en empara et la pilla de fond en comble. La population fut massacrée. Le Vicomte fut arrêté traîtreusement et dut se soumettre. Simon de Montfort triomphait par le pillage et le crime, mais le midi était ruiné. La victoire ne profita pas longtemps au persécuteur. Le lendemain de la Saint Jean 1218 il fut tué au siège de Toulouse. Les habitants ayant rappelé leur Seigneur, Simon de Montfort avait décidé de s'emparer de la ville. On affirme qu'il fut atteint par un boulet de pierre lancé par une humble femme avec un mangonneau (*). Son fils Amaury incapable de défendre le domaine maternel, l'offrit au roi de France,Philippe Auguste.

Les tortionnaires du Saint Office finirent par soulever l'indignation générale. En 1421, la foule se jeta sur les cachots de l'inquisition à Carcassonne pour en délivrés les emmurés. Mais le Catharisme avait été frappé à mort et ne se releva pas. Cependant, il resta au fond des coeurs un grand amourde la Vérité qui devait se faire jour à la première occasion.

Les Vaudois allaient reprendre l'oeuvre détruite.       

 

(*) Le terme mangonneau (dérivé du mot Greco-latin manganon, qui signifie "machine de guerre"[1],[2]) désigne un engin militaire offensif à contrepoids fixe de l'époque médiévale, une sorte de catapulte, un engin de siège utilisé pour lancer des projectiles contre les murs des châteaux forts, très proche du trébuchet.

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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 20:00

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 "L'histoire, dit un libre penseur, n'a rien à enregistrer d'aussi merveilleux de ce qu'on dit alors".   "Les dénégateurs sont indignes même d'une réponse", dit le sceptique BAYLE. Le grand historien MICHELET déclare que les faits sont" constatés et indubitables", et FROSTERUS dit enfin "aucun des investigateurs sérieux n'a osé le nier". (citations E.D)  

"A des maux extraordinaires, accompagnés chez beaucoup d'une foi sublime, il fallait des grâces et des dons extraordinaires. C'est alors que Dieu suscita des prophètes ( humbles paysans et paysannes des Cévennes, jeunes enfants, quelquefois à la mamelle) pour éclairer, consoler, fortifier les opprimés. Les prophètes des Cévennes nous donnent l'exemple d'une vie d'entière fidélité et d'amour parfait. Ils nous montrent que toute victoire est possible à qui combat Satan, le monde et la chair. La nature divine de leurs inspirations est au -dessus de toute contestation". ( S. Delattre).  

Devant les preuves qui abondent, nous n'hésitons pas à rattacher le prophétisme Cévenol au prophétisme biblique, comme le firent avant nous, ces hommes de haute valeur F. PUAUX et le doyen E. DOUMERGUE.

                                          Principales manifestations 

Les vieux récits de ces temps-là abondent en faits extraordinaires qui nous révèlent que Dieu était manifestement au milieu de son peuple.    

Vision du chef CAVALIER                

" Le même Durand Fage nous a laissé ce témoignage : " Notre troupe étant entre Ners et Cruviers-Lascours, le frère CAVALIER, notre chef, eut une vision. Il était assis, et il se leva soudainement, en nous disant ces paroles : Ah! mon Dieu, je viens de voir en vision que le Maréchal de Montrevel qui est à Alès, vient de donner des lettres contre nous à un courrier qui va les porter à Nimes. Qu'on se hâte, et on trouvera le courrier, habillé d'une telle manière, monté sur un tel cheval et accompagné de telles et telles personnes. Courez, hâtez-vous, vous le truverez sur le bord du Gardon".  

A l'instant, trois de nos hommes montèrent à cheval, Ricard Bouré et un autre; et ils rencontrèrent sur le bord de la rivière, dans l'endroit marqué, l'homme et ceux qui étaient avec lui dans toutes les circonstances que le frère CAVALIER avait spécifiées.

Cet homme fut amené à la troupe et on le trouva chargé de lettres du Maréchal; de sorte que nous fûmes informés par cette admirable révélation, de diverses  choses dont nous fimes ensuite un heureux usage. Le courrier fut renvoyé à pied. J'étais dans la troupe quand cela arriva et j'atteste ce que j'ai vu".

                                   Révélations démasquant un traître

Voici un fait raconté par Jean CAVALIER, de Sauve, le cousin du chef camisard du même nom : " Après la bataille des Tavernes, nous nous en allàmes au châteu de Rouvière, à une demie-lieu de Sauve. Comme j'étais avec le chef CAVALIER, mon cousin, et plusieurs des principaux de la troupe, il dit tout haut : je me sens tout contristé; un judas m'a baisé aujourd'hui. - Cependant, on prépara le dîner, environ  vingt personnes se trouvèrent à table, dans de ceux de la troupe, que des amis du voisinage. Entre autres, il y avait un certain X., protestant de profession, qui avait été ami de l'illustre M. Brousson; il avait aussi toute la confiance de M. CAVALIER, et  nous le regardions tous ensemble avec d'autant plus d'estime  qu'il avait toujours fréquenté nos saintes assemblées; qu'il aidait souvent à les convoquer, qu'il recevait les charités de ceux qui nous communiquaient leurs secours d'argent, et qu'il avait même souffert la prison pour l'une de ces bonnes oeuvres. C'était un homme de 45 ans. Comme nous étions tous à table , X., à la droite de mon cousin, et moi à sa gauche, l'Esprit me saisit avec de grandes agitations, au milieu du repas; et entre autres paroles, Il me fit prononcer celles-ci : Je te dis, mon enfant, qu'un de ceux qui sont assis à cette table, et qui a trempé la main dans le même plat avec mon serviteur, a dessein  de l'empoisonner.

Presque aussitôt que mon inspiration eût cessé, une parente de M. CAVALIER, qui était dans la même chambre auprès du feu , tomba en extase et dit en propres termes : Il y a ici un judas qui a baisé mon serviteur, et qui est venu pour l'empoisonner.

Dès que mon cousin eut entendu ce que j'avais prononcé, il s'était abstenu de manger, et avait ordonné que les portes fussent gardées; mais après qu'il eut reçu le second avertissement, par la bouche de la jeune fille, il fit redoubler la garde. La compagnie continua à dîner. Comme on était encore à table, le frère Ravanel (celui qui a souffert le martyre) fut soudainement saisi de l'Esprit avec des agitations très grandes : Je t'assure, mon enfant, lui dit l'Esprit, qu'il y a présentement un traître assis à cette table, qui a reçu une somme d'argent pour empoisonner mon serviteur, et même toute la troupe, s'il lui était possible. Je te dis qu'il a promis à l'ennemi d'empoisonner le chef, et qu'il s'est proposé en entrant dans cette maison, d'empoisonner l'eau de la citerne et le seau, pour tâcher de détruire le troupeau, s'il ne peut pas faire périr le berger.

A l'instant que M. CAVALIER eut entendu ces paroles. Il défendit qu'on puisât de l'eau, et il fit garder la citerne du château après que l'on eût jeté le seau dedans. 

"Dans le même temps, on vint dire dans la chambre où nous étions, que le frère DU PLAN, brigadier de la troupe, qui était dans une autre chambre, venait de tomber dans une extase extraordinaire, avec de fort violentes agitations. J'y courus, et j'entendis qu'il prononça ces paroles : je te déclare mon enfant, qu'il y a dans cette maison un homme qui a vendu mon serviteur pour une somme d'argent. Il a mangé à la même table que lui. Mais je te dis que ce traître sera reconnu et qu'il sera convaincu de son crime. Je te dis qu'il a dessein, présentement, de jeter le poison qu'il a caché sur lui, ou de le mettre dans les habits de quelqu'un de la compagnie; mais je permettrai qu'il soit reconnu et nommé par son nom.

M. CAVALIER ayant été averti  de l'inspiration de DU PLAN le fit venir dans une chambre particulière avec les trois personnes qui avaient eu les inspirations, et tous ceux qui avaient mangé avec nous, à la même table. On avait commencé à fouiller plusieurs de ces mêmes personnes, lorsque DU PLAN qui marchait au milieu de ces agitations, entra dans la chambre, vint droit à X., et lui mettant la main sur le bras, il l'accusa et le censura, avec beaucoup de véhémence, disant : Ne sais-tu pas, misérable, que je vois toutes choses ? que je sonde les coeurs et les reins, et que les plus secrètes pensées me sont découvertes ? N'appréhendes-tu pas mes jugements terribles ? Oserais-tu nier le complot que tu as fais avec les ennemis de mon peuple ? Confesse malheureux, confesse ton crime.

" X., voulut s'excuser, mais DU PLAN, dans un redoublement de l'inspiration, déclara positivement que le poison était dans la tabatière, et dans la manche du justaucorps de celui qui était accusé, de sorte qu'il fut pleinement convaincu. J'étais présent et j'ai vu tout cela. Le poison était dans du papier. M. CAVALIER ayant des raisons particulières pour ne pas faire mourir ce traître... il se contenta de le censurer, et de lui représenter quantité de choses qu'il n'est pas nécessaire que je rapporte ici. De sorte que la nuit étant venue, X., eut la liberté de s'en retourner chez lui. IL y eut ordre à la troupe de se préparer pour la prière générale, en action de grâces de la délivrance admirable que Dieu nous avait accordé." 

                                     Autre traître démasqué 

                                              (Récit de Durand FAGE) 

" Vers le mois d'octobre 1703, un certain nommé Languedoc, sergent dans l'armée ennemie, vint se jeter parmi nous comme déserteur, déclarant qu'il voulait à l'avenir combattre pour la cause de Dieu. Mais deux jours après, nos inspirations le déclarèrent comme traître. L'un de ceux qui parlèrent dans l'inspiration dit positivement, que ce méchant homme était venu pour nous vendre, et qu'on serait convaincu si on cherchait dans sa manche, où on trouverait une lettre de l'ennemi.

Sur cela, il fut aussitôt saisi et fouillé; et on trouva effectivement dans la manche de son justaucorps une lettre du lieutenant-général La Lande qui, entre autres choses, lui faisait des reproches de ce qu'il n'avait pas encore exécuté sa promesse.  

L'accusé étant ainsi marqué du doigt de Dieu, avoua d'abord et lui donna gloire. Il fit même une grande confession de ses péchés. Nous fûmes tous persuadés que Dieu lui avait fait miséricorde. J'étais témoin de ce fait. Jean Cavalier, de Sauve, certifie exact ce récit, que ce traître fut accusé par un concours d'inspirations unanimes et qu'il confessa franchement son mauvais dessein"

 

Que de fois, Dieu sauva les assemblées religieuses par le moyen des révélations !

 

 

 

 

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22 août 2013 4 22 /08 /août /2013 07:00

                                                                                  Les cachots

Les plus obstinés des galériens pour la Foi furent enfermés à Marseille dans les cachots du Fort Saint-Jean, du fort Saint-Nicolas ou du château d'If. La plupart y moururent. 

       

David SERRES  fut enfermé en juillet 1700dans le fort Saint-Nicolas. Il s'y trouvait déjà depuis deux ans, lorsque quelques lignes de son frère Jean nous donnent de ses nouvelles :

"Ce cher frère est dans un très mauvais cachot, privé entièrement du jour et si humide que même ses habits pourissent sur lui. C'est une grande merveille que Dieu lui conserve la vie dans une si affreuse caverne, car elle est à dix-sept ou dix-huit pieds sous terre. J'ai eu le bonheur de les y pouvoir visiter deux fois, et je puis vous assurer qu'ils y vivent fort contents et très soumis à la volonté de Dieu". Lui-même, dans une de ses lettre, écrira les magnifiques paroles suivantes :  " Nos autres frères, qui sont dans les autres forts ou sur les galères ne sont guère mieux que nous. Et nous pouvons dire très certainement les uns et les autres, que si nous n'avions d'espérance en Christ qu'en cette vie seulement, nous serions les plus misérables de tous les hommes...

Il est vrai que la mort est la reine des épouvantements, mais c'est seulement à l'égard des mondains, et non à l'égard des fidèles qu'elle est un objet de terreur et d'effroi. La raison de cela, c'est que les mondains faisant consister tout leur bonheur dans la jouissance de cette vie temporelle et de ses vastes plaisirs, et n'envisagent la mort que comme le plus grand de tout les malheurs, et l'entière destruction de leur fausse félicité, ils ne sauraient y penser, sans être effrayés, et sans s'abandonner même à des pensées de désespoir et de débauche. "Mangeons et buvons, car demain nous mourrons", disent ces profanes. Mais les vrais chrétiens, loin de se laisser épouvanter  par les pensées de la mort et d'en prendre occasion de se s' abandonner à la sensualité et aux délices du péché, tirent au contraire de cette méditation, des motifs de sanctification et de joie, pour mépriser les maux et les biens, les douceurs et les amertumes, les plaisirs et les afflictions de cette vie passagère..."   

 

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17 août 2013 6 17 /08 /août /2013 17:11

Actu-Chretienne.Net

Avec sa longue barbe grise, son pull épais et son pantalon large, Daniel Bourguet, 67 ans, incarne la figure de l’ermite telle qu’on l’imagine. Pourtant, il appartient à une tradition protestante qui…

…dès 1517, a rejeté toute forme de vie monacale. L’audience de ce théologien et pasteur dépasse le cadre protestant, il est lu par des catholiques et des orthodoxes. Le chanteur rock Daniel Darc, décédé en mai 2013, le remerciait personnellement à la sortie de son album « Crève cœur » en 2003.

Né en 1946, Daniel Bourguet poursuit des études de théologie en Allemagne, en Suisse et à l’école biblique de Jérusalem. En Israël, il découvre la vie des moines au désert entièrement tournée vers le silence, la prière et le travail manuel. Il n’oubliera jamais cette spiritualité et ce mode de vie.

LIRE LA SUITE…

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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 15:49

 La chaine des galériens

La vie des galériens était effroyable. Les huguenots étaient enchaînés à leur banc avec des condamnés de droit commun " scélérats qui ont toujours le blasphème et l'impureté à leur bouche", rongés de vermines et nourris de biscuits et de fèves ; condamnés à ramer sous les coups de fouet des comités barbares, car " par la force et la cruauté ont pouvait faire l'impossible ". On vit sur les galères des notables, des savants et des paysans, des vieillards et des jeunes gens de quinze ans.

La bastonnade. Les huguenots ayant refusés d'ôter leur bonnet pendant la célébration de la messe sur les galères, se voyaient infliger la terrible "bastonnade". On les frappait sur le dos nu avec une corde goudronnée et trempée dans l'eau de mer. On leur donnait vingt ou trente coups, quelquefois cinquante, quatre-vingts et même cent. Traînés ensuite dans la soupente, ils étaient frottés de sel et de vinaigre et menacés d'être à nouveau " bâtonnés" s'ils ne cédaient pas.

Un aumonier catholique de la galère la " Superbe", Jean BION se convertit et abandonna sa charge, en voyant leur constance. Beaucoup de galériens, condamnés de droit commun se convertirent également devant une foi si sublime.

"Je montais sur des galères, dit Jean BION, pour les consoler, et, à leur contact, je réalisais que c'est moi qui avait besoin de plus de consolation qu'eux-mêmes. Leurs plaies furent autant de bouches qui m'annonçaient la vraie religion, et leur sang fut pour moi une semence de régénération".

Voici l'émouvante lettre que Pierre SERRES " le corps sanglant et déchiré, les menottes aux mains, écrivit après sa flagellation" : " Je vous écris, les menottes aux mains et les cicatrices de mon divin Jésus empreintes sur mon dos. Le Major est venu à moi ; il m'a dit des sottises auxquelles j'ai répondu en peu de mots, mais d'un air tranquille, qu'il fit sa charge. Ma résolution l'a animé contre moi ; il a donc fait déployer sur moi les plus rudes coups du monde ; je me suis vu l'âme sur le bord des lèvres. Il m'a voulu faire plier en faisant cesser ; mais, persistant dans ma résolution, il s'est acharné. Ma constance, qui a fait exemple aux autres leur a donné coeur ; mais, je me trompe, c'est la grâce céleste. Que j'ai de grâce à rendre à mon Dieu, de la faveur inestimable qu'il m'a faite de souffrir pour les intérêts de sa gloire. Que tout le peuple chrétien  l'en loue avec moi. C'est à quoi je vous invite bien-aimés du Seigneur ; mais surtout, âmes fidèles, demandez-lui pour moi le don de la persévérance, afin que je soutienne jusqu'au bout, sans quoi tout le reste serait sans bruit et me couvrirait d'une confusion éternelle". 

                                                                     SUITE :

webmaster fleches023b

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