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21 juin 2008 6 21 /06 /juin /2008 16:12


Nous avons dans le précédent volet sur les "Psaumes du Désert" dejà parlé du Psaume de l'humiliation (Ps.51): "Miséricorde et Grâce!", nous parlerons encore des Psaumes de la Persécution, de l'assemblée, des Martyrs  et des Batailles.

 

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                              Le Psaume de la Persécution                                                   
 

Si nous voulons nous en tenir à Anduze et aux Cévennes, la persécution date de l'an 1557, et des lettres  patentes, rédigées cette-année là, tout spécialement pour les "hérétiques des Cévennes" (dit leur titre). L'Eglise d'Anduze, comme beaucoup d'autres, était née à la lueur d'un bûcher, avait été baptisée par le sang d'un martyr. Un moine, nommé Claude Rosier, ayant osé, en plein carême, dénoncer les abus de la papauté, avait été obligé de s'enfuir; il s'était réfugié à Genève, avait écouté quelques leçons de Calvin, et était revenu, prêt au sacrifice suprême. A la date du 22 Août 1557, un registre notarié du temps, raconte:" Il fut pris et condamné à faire amende honorable, la langue coupée, et brûlé à petit feu, au devant de la fontaine, et mourut en martyr, soutenant toujours la religion".( L'eau de la fontaine coule toujours, là où elle coulait au 16ème Siècle).



Trois ans après, 20Juin 1560, L'Eglise était définitivement organisée,"à l'honneur de Dieu, augmentation de son Eglise, et utilité de nos prochains".Or cette année 1560, est la grande année pour toutes les Cévennes, comme pour Anduze. " Ce fut en ce temps, écrit *Théodore de Bèze , que ceux des montagnes des Cévennes reçurent avec une merveilleuse ardeur la Vérité de l'évangile, tellement que, quasi en un instant furent dressées plusieurs communautés".Et il cite Anduze, Mialet, Sauve, St-Jean du Gard, Aulas, St-Germain de Calberte, St-Etienne Vallée Française, Le Pont de Montvert, St-Privat, Gabriac, et autres. Et cette même année encore, 1560, au milieu des périls d'une persécution terrible, se réunit à une heure de Mialet, dans une grotte sous le hameau d'Aigladine" le premier synode (provincial) où quinze responsables organisèrent la grande mission qui allait parcourir les Cévennes, le Vivarais, le Bas-Languedoc et le Rouergue.  C'est au même moment (encore) que fut promulguée la Loi, sous laquelle les vrais disciples de Christ, en France, faut-il dire : Allaient vivre? ou, allaient mourir? - Pendant deux siècles. Et cette Loi était promulguée " honneur tragique" " contre les hérétiques des Cévennes", à propos de ce qui s'était passé à Anduze, en 1557. Ayant appris qu'un prétendu religieux avait tenu des" propos erronés et scandaleux contre la religion Catholique" et que 2 à 3000 personnes avaient écouté ces propos, Le Roi **henri II  se hâtait de mettre le nouveau culte hors la Loi. Il mobilisait " Le ban et l'arrière-ban de la sénéchaussée, gens de guerre tant de pied que de cheval". Il ordonnait de prendre les" rebelles vifs ou morts",et garantissait les auteurs de toutes ces barbaries contre toute réclamation, "punition ou amende", soit pour blessure, soit pour mort. Anduze fut appelée la " Genève du midi"; elle fut non seulement grande , mais "unique". Nous essayons de dire l'honneur des Cévennes, sans être infidèles, ni à la vérité de l'histoire, ni à l'esprit de l'Evangile.


Les fureurs se déchaînèrent, et cela dura deux siècles, grâce aux centaines d'ordonnances qui se succédèrent, obligées à se répéter, puisque tout avait été dit le premier jour.
C'est ainsi qu'en Septembre 1703, par exemple, arrivait un ordre de détruire 440 villages et 608 hameaux et d'emporter de là, au milieu de l'hiver, plus de 20.000 paysans. Comme il était un peu long de démolir tant de maisons  avec la pioche, on fit observer que cela irait plus vite avec le feu. La cour envoya l'autorisation, et ce fut " comme une tempête qui ne laisse rien à ravager, dans un champ fertile, ou dans une vigne féconde. Les maisons ramassées, les métairies écartées, les granges, les baraques, les cabanes, les chaumières, tombèrent sous l'action du feu comme les fleurs champêtres, les mauvaises herbes, et les racines sauvages tombent sous le tranchant de la charrue qui les coupe. Il faut renoncer à se faire une idée de la vie et de la mort affreuses des huguenots pendant des siècles. Dans les bois, dans les grottes, c'est maintenant une pauvre troupe qui erre, se cache, paysans, laboureurs, bergers, vieillards, femmes.... Les persécuteurs ne parlent que de vile populace, de canailles, et, de leur chef, ils disent:
"C'est un paysan du plus bas étage".


Bâville, son clergé, son roi, ne comprennent pas. La religion chrétienne revenait à ses origines du 16ème siècle, à ses cardeurs et fouleurs de laine de Meaux; elle revenait à ses origines du 1er siècle et, avec Saint-Paul, elle pouvait dire:" il n'y a pas beaucoup de puissants, ni de nobles parmi vous";mais elle pouvait aussi ajouter:" Dieu a choisi les choses méprisées et celles qui ne sont point, pour confondre celles qui sont". 
Le doux Brousson faisant monter à Dieu la prière générale des fidèles persécutés et massacrés pour le service de Dieu, disait: " Que pouvons-nous donc devenir, Seigneur, si tu n'as pitié de nous? Nous avons cherché les lieux les plus éloignés du commerce des hommes.... durant les ténèbres de la nuit, pour invoquer ton Saint nom. Mais nos ennemis nous y sont venus chercher pour nous massacrer. Ils ont répandu le sang innocent, ils ont dévoré les pauvres brebis..." 
Il est un Psaume que l'on peut désigner comme le Psaume de la persécution. C'est le Psaume 79:
" Les gens entrés sont dans ton héritage".

C'est le premier, qui retentit dans la première église où la persécution éclata, à Meaux, en 1546. Quatorze fidèles furent arrêtés dans une réunion. En les voyant passer, le peuple se mit à chanter: "Les gens entrés sont dans ton héritage", et le lendemain en allant au supplice, les 14 chantèrent le même Psaume.
En 1556, à Angers, Jean Rabec, auquel on venait de couper la langue, tout en crachant son sang, trouvait encore le moyen de balbbutier:" Les gens entrés sont dans ton hérirage".Ainsi des plaines du Nord, et des plaines du Centre, jusqu'aux montagnes des Cévennes, le Psaume douloureux fait entendre la plainte des persécutés:


                             Tes ennemis sont dans ton héritage                                                                                                                                 
                             Ton sacré temple a senti leur  outrage;
                             Jérusalem, Ô Seigneur! est détruite,
                             Et par leur rage en masures réduite
                             Ils ont donné les corps de tes serviteurs morts

Aux oiseaux pour curée,             
La chair de tes enfants     
Aux animaux des champs,
Pour être dévorée.
Ne nous rends pas confus
                                       Et ne te souviens plus                        
                                            De toutes nos offenses:                
                                            Dans cette extrémité, 
                                            Hâte par ta bonté 
                                            La fin de nos souffrances.

                                 
                   
                                     


Voici quelques récits authentiques de persécutions 

                                  
                                                       
                  Un enlèvement d'enfants (avant 1662)                    
 

Il y avait à Rouen un riche protestant nommé Louis Du Val, qui résolut de conduire ses enfants au collège (protestant) de Sedan. Il passa par Reims, et là un prêtre, ayant connu son projet,lui enleva secrètement ses deux enfants et les conduisit chez les Jésuites de Pont-à-Mousson.Le père intenta un procès à ce prêtre ravisseur et en vertu de l'article 18 de l'Edit de Nantes"défendant aux catholiques d'enlever les enfants protestants par force ou induction", le fit sévèrement condamner par le juge de Verdun. Le prêtre condamné en appela au parlement de Paris et le parlement condamna Louis Du Val aux dépens et ordonna que ses deux enfants seraient mis au Collège de Navarre (à Paris) pour y être élevés dans la religion catholique, que leur père leur fournirait pension, " et lui est interdit de les prendre ou faire reprendre, sous peine de trente mille livres d'amende".


                                  Les déportés du Midi (1687) 
 


Un officier français, des Cévennes, naviguant sur un vaisseau hollandais, raconte, le 17 Avril 1687, comment il a rencontré dans la Méditerranée un vaisseau de Marseille chargé de protestants qu'on déportait aux Antilles.
" Dès que nous avons été à bord du vaisseau français, le capitaine nous a fait apporter la collation, et un moment après nous avons vu paraître quelques Demoiselles à qui la mort était peinte sur le visage, lesquelles venaient en haut prendre l'air. Nous leur avons demandé par quelle aventure elles s'en allaient en Amérique. Elles ont répondu avec une contenance héroïque:" Parce que nous ne voulons pas adorer la Bête, ni nous prosterner devant des images.Voilà notre crime". (L'Officier reconnaît une de ses cousines, et demande au capitaine la permission de descendre l'échelle).


"Je ne fus pas plus tôt au bas que je vis 80 jeunes filles ou femmes couchées sur des matelas, accablées de maux. Ma bouche fut fermée et je n'eus pas le mot à dire.Elles me dirent les choses du monde les plus touchantes, et au lieu de les consoler elles me consolèrent, et (moi)ne pouvant parler, elles me dirent d'une commune voix:"Nous mettons le doigt sur nos lèvres et nous disons que toutes choses viennent de celui qui est le Roi des rois. C'est en celui-là que nous mettons notre espérance".


"D'un autre côté, on voyait cent pauvres malheureuses accablées de vieillesse et que les tourments des tyrans ont réduites aux abois. Nous en avons vu de toutes sortes, de tous
âges et de toutes qualités. Elles m'ont dit que lorsqu'elles partirent de Marseille elles étaient 250 personnes , hommes, femmes , filles et garçons, et qu'en quinze jours il en est mort dix-huit. Il n'y a qu'une demoiselle qui est du Poitou, toutes les autres  sont de Nimes ou de Montpellier ou aux environs...."



                  Blanche Gamond à l'hopital de Valence(1687)

Blanche Gamond, de St-Paul-trois-châteaux (Drôme) arrêtée en Dauphiné comme elle essayait de fuir du royaume, a été condamnée à être rasée et recluse à perpétuité. Elle raconte elle-même ses souffrances. Elle avait alors 21 ans. "La rapine (c'était d'Herapine dirigeant l'hôpital) vint transporté de furie et de rage, qui avait un doigt d'écume à la bouche. Il me dit: " Tu es encore là, gueuse ! Personne ne peut obtenir sur toi de quitter cette mauvaise religion!...Tu recevras les étrivières présentement, ensuite on te mettra dans un cachot où tu crèveras...". Il s'en alla à la cuisine et dit aux cuisinères: " Donnez les étrivières à cette huguenote, mais ne l'épargnez pas; et si vous l'épargnez vous serez mises à sa place".

" A l'instant on me fit lever et on me fit entrer à la cuisine. Et je vis six filles, qui chacune d'elles liait un paquet de verges d'osier de la grosseur qu'une main pouvait empoigner et de la longueur d'un aune. on me dit: " Déshabillez-vous"... J'étais nue depuis la ceinture en haut.On apporta une corde, de laquelle on m'attacha à une poutre. Et alors elles déchargèrent leur furie dessus moi et en me frappant l'on me disait: " Prie ton Dieu!" Ce fut à ce moment que je reçus la plus grande consolation que je puisse recevoir de ma vie, puisque j'eus l'honneur d'être fouettée pour le nom de Christ et de plus d'être comblée de ses grâces et de ses consolations..
On avait beau s'écrier:" Redoublons nos coups, elle ne les sent pas!" Et comment aurais-je pleuré puisque j'étais pamée au dedans de moi? Mais sur la fin, mes pieds ne purent plus me soutenir.... aussi j'étais pendue par mes bras. Alors on me détacha, pour me frapper mieux à leur aise. Elles achevèrent de me gâter les verges sur mon dos, tant que le sang me coulait des épaules.... En me vêtissant ma chemise elles me disaient: " Demain vous en aurez autant si vous ne changez pas". Je leur répondis: " Je sais que je changerai de la terre au ciel, mais pour de religion, jamais de la vie!"




                           Trois courageuses filles(1686)


Suzanne Coulès, de Metz, à la fin de 1685, fuyant en Allemagne, fut arrêtée à Hombourg, à l'entrée des forêts de Kaiserslautern, hors du royaume, par un officier d'une garnison française.
Elle fut ramenée à Metz et emprisonnée. Peu de mois après, avec une autre jeune fille de Metz, Marie Dubois (dont le père avait déjà pu fuir) et une autre jeune bourgeoise de Vitry-Le-François, Marie Jacobée, elles promirent de grandes récompenses à un roulier, qui voulut bien les mettre dans un tonneau emballé de toile, les trois ensemble." Il n'y avait, raconte Marie Dubois, qu'une petite ouverture par où nous pouvions respirer. Malgré l'incommodité d'une telle voiture, Dieu nous donna des forces pour rester trois jours et trois nuits dans ce pitoyable état. Il n' y avait plus que quelques lieues de chemin à faire pour être sauvées, quand le charretier entendant battre la générale par la garnison  de Hombourg s'effraya mal à propos. Il s'enfuit. Nous sortimes de ce misérable tonneau et nous allâmes nous jeter dans un bois".

Arrêtées par des paysans (à qui on promettait le butin qu'ils feraient sur les fugitifs) les trois filles furenr ramenées encore à Metz et condamnées à entrer dans une maison religieuse. Le roulier alla aux galères.


Marie Dubois, en Août 1687, réussit à s'évader du couvent, et déguisée tantôt en paysan, tantôt en valet, elle suivit un guide qui, par Charleville, la mena jusqu'à Liège.    


                                                      
*Ecrivain et réformateur. Après avoir abjuré le catholicisme en 1548, il embrassa le calvinisme et s'établit à Lausanne, où il fut professeur de grec à l'Académie. En 1558, il quitta Lausanne et s'installa à Genève où il retrouva un poste à l'Académie ; il devint alors le principal collaborateur de Calvin. En août 1561, il représenta les calvinistes lors du colloque œcuménique réuni à Poissy, sur les instances du chancelier Michel de L'Hospital, qui espérait parvenir à une entente entre catholiques romains et réformés ; de Bèze, en affirmant son refus tant de la Transsubstantiation (catholique) que de la consubstantiation (luthérienne), ruina les espérances du chancelier. Il ne rentra cependant pas immédiatement à Genève, et Catherine de Médicis, qui voulait encore croire à une entente possible, le retint quelque temps auprès d'elle, le consultant sur ses décisions de politique religieuse. En 1564, à la mort de Calvin, de Bèze lui succéda dans les charges qu'il occupait à Genève. En 1574, il publia Du droit des magistrats sur leurs sujets ; il y développe l'idée que le but de l'Etat est d'œuvrer au bonheur des sujets, et que, en matière religieuse, le pouvoir civil doit se mettre au service de l'Eglise et réprimer les hérésies.  

      


                                                 °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°                         
    

                
 
                                                                                      
**
Deuxième fils de François 1er et de Claude de France il est prisonnier en Espagne à l'age de 7ans pendant 3ans gage pour la libération de son père. En 1536 son frère aîné meurt il devient le Dauphin. En 1536 , il a 17ans , il doit épouser Catherine de Médicis alors qu'il aime une jeune veuve ( de 19 ans son aînée quand même) .En 1547 il succède à son père et poursuit sa politique contre Charles Quint  et l'Angleterre.En septembre 1558 Henri 2 pressé d'en finir avec cette guerre, poussé par les problèmes intérieurs causés par les protestants, accepte l'ouverture de négociations avec l'Espagne. Les négociations traînent en longueur mais à la cour de France le clan de la paix  (Montmorency, Diane de Poitiers) l'emporte sur celui de la guerre ( les Guises et la reine Catherine de Médicis). Les négociations finalement aboutissent auen 1559 dans lequel la France conserve les trois évêchés ( Metz, Toul et Verdun ) et Calais et renonce au Milanais. Ceci mettra fin définitivement aux guerres d'Italie. Le roi peut alors se consacrer à la lutte contre les protestants, il avait déjà promulgué l'édit de Chateaubriant en 1551, il  promulgue l'édit d'Ecouen en 1559 qui est plus répressif, il condamne de mort l'exercice du culte protestant. Il y aura 88 exécutions de protestant sous le règne d'Henri 2. Mais la réforme continue à s'étendre et pas seulement dans le petit peuple.
 

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15 juin 2008 7 15 /06 /juin /2008 17:31

 

   Document sur les camisards faisant suite aux prophètes des Cévennes.

                                        


                                                                                                       
" Je vous ai écrit....... pour réveiller vos souvenirs" (Romains ch.15v15).
" Donne-nous encore des jours comme ceux d'autrefois" (Lamentations ch.5v21).

                                            


Je ne puis ( et du reste ce serait insuffisant) vous raconter toute l'histoire qui s'est déroulée depuis 1547, l'année où commencèrent les premiers mouvements du Réveil dans les Cévennes. J'ai pensé, qu'il valait mieux essayer de faire passer devant vous quelques-unes des scènes principales, décisives, de cette histoire; mais non pas comme au cinéma, dans des photographies plus ou moins truquées. Je vous apporte quelques récits, minutieusement
authentiques, parlant avec la voix même de ceux qui en furent les tragiques héros.
Les Camisards chantèrent des Psaumes, certains versets de certains Psaumes dans certaines circonstances. Tâchons de les entendre avec le même son, le même ton, plein de la même humiliation, de la même douleur, des mêmes désirs, de la même foi, du même enthousiasme héroïque.
Ces Psaumes ont été pénétrés de toute la foi et de toute la douleur de tous les huguenots de France, depuis les cardeurs et les fouleurs de laine de Meaux jusqu'aux pâtres et aux laboureurs des Cévennes. Ce n'est pas à quatre voix qu'ils avaient envie de chanter, quand ils s'agenouillaient pour crier : Miséricorde! Ce n'est pas à quatre voix qu'ils avaient envie de chanter, quand les soldats les traquaient. Ce n'est pas à quatre voix qu'ils avaient envie de chanter dans les tourments du bûcher ou de la roue. La vérité toute simple est que pour eux il y avait ici une question non pas musicale, mais religieuse. Les Psaumes n'étaient pas un ornement, un hors-d'oeuvre, mais le cri de leur coeur.


                                         A Dieu ma voix j'ai haussée
                                                   et ma clameur adressée,
                                                   A Dieu ma voix a monté,
                                                   Et mon Dieu m'a écouté.
                                                (Psaume 78) 


                                                   
                                                   
                          


                                                    
Le Psaume de l'humiliation
                         

Ce sera entrer, tout de suite, dans l'esprit des Assemblées d
u Désert, que de commencer par le Psaume 51,"Miséricorde et grâce!" Miséricorde! C'était le mot que prédicants et fidèles criaient ensemble à genoux, dans les lieux escarpés des montagnes, où ils se rassemblaient clandestinement, et les échos du voisinage retentissaient du cri : "Miséricorde!"
Vers la fin de 1685, beaucoup de huguenots avaient abjuré, pour la forme, sous la contrainte violente des dragonnades épouvantable. Obtenues par la force, ces conversions n'avaient, bien sûr, point de valeur. Du reste, il se produisit bientôt un réveil chez un grand nombre, sous l'influence des prédicants d'abord, des prophètes ensuite, dont le message appelait avec force le peuple à la repentance.
Voici, par exemple, une sorte de"testament moral" écrit par un avocat notable de Montauban, au moment où il va abjurer, après avoir subi pendant 26 jours la présence des dragons.
" Pressé par ce logement* qui est fort; intimidé par la menace d'être foulé extraordinairement.... Craignant, de plus, tout ce que peut faire craindre la fureur du soldat qui  dans la chaleur du pillage.... crie déjà hautement: A l'huguenot! A la potence!

Et plus que tout cela, épouvanté par les réflexions de mes amis qui me disent que ma présence m'attirera , après tous les autres maux, celui d'être privé de l'éducation de mes enfants.
Attiré enfin par les offres qu'on me fait de laisser mon très cher père achever le reste de ses jours en repos sans l'inquiéter pour la conscience. Moi, Pierre G., docteur et avocat,
habitant Montauban, âgé de 46 ans, succombe sous le poids de tant de maux et de tant de craintes, et après avoir versé un torrent de larmes je vais, avec une douleur inconcevable, passer une déclaration que j'abandonne la religion dans laquelle Dieu m'a fait naître, que j'ai professée avec un grand repos de conscience, et dans laquelle j'espérais de vivre et de mourir sous la foi des Edits de nos rois.... Je prie Dieu qu'il me pardonne une si grande faute par sa miséricorde infinie pour l'amour de son Fils notre Seigneur Jésus-Christ.
Je fais le présent écrit pour être un témoignage de la connaissance que j'ai de la faute que je vais faire, et de ma forte passion de me voir en liberté de me réunir ( à nouveau) aux
églises dont la violence me sépare." 

                Voici le témoignage d'un maître d'école à Mougon (Deux-Sèvres) 1681:

" Dès que ces satellites**connurent que je m'étais ôté de leur chemin, l'un deux  amena votre mère dans la chambre où étaient  les autres et leur dit qu'il fallait la faire chauffer. Ils la mirent aussitôt au coin de la cheminée et allumèrent un feu qui se faisait sentir dès la moitié de la chambre, quoi qu'elle fût très grande. Ils juraient et blasphémaient le nom de Dieu à leur ordinaire, disant qu'ils la feraient brûler si elle ne se voulait convertir. Cependant ils ne gagnèrent rien sur son esprit. Dieu la soutint par  sa bonté. Elle fut pourtant si affaiblie par cette grande chaleur.... qu'elle resta presque sans aucun sentiment ni connaissance".
Ce fut le vicaire de Mougon, ami de la famille, qui arracha la femme aux soldats, proposant de la prendre chez lui. Puis, des voisines catholiques l'enlevèrent et la cachèrent. Le lendemain matin toute la paroisse se trouva être changée de religion.

                      Miséricorde était le grand mot des inspirés des Cévennes.
   
 
"Dans la nuit du 5 au 6 Septembre 1701, raconte l'inspiré Roux, au milieu d'un orage affreux, toute une troupe d'enfants et de grandes personnes parcouraient les rues du village de Cruviers, avec ces cris de supplication: "Faisons pénitence! Repentons-nous! Pardonnnons-nous!" Rien de pareil ne s'était vu depuis ces multitudes qui suivaient le précurseur au bord du Jourdain, ou le Fils de l'homme au désert. Le prophète leur criait" Repentez-vous, faites pénitence d'avoir abjuré! O Seigneur, continuait-il, fait miséricorde à ces pauvres pécheurs!" Et tombant la  face contre terre le peuple répétait avec des sanglots:
" Seigneur, miséricorde! miséricorde!" 
C'est par un jour solennel de jeûne et d'humiliation, c'est par le chant du Psaume 51 que
s'est ouvert le Désert lui-même. Début digne de cette succession de merveilles! C'était une coutume générale des huguenots de célébrer, dans les grandes circonstances un jour de jeûne et d'humiliation, quelquefois aussi avant de rendre grâces à Dieu. le 7 Octobre 1579 à
Nimes, il y eut un culte à 8h du matin, un culte à 3h et un culte à 4h de l'après-midi. A Charenton, au premier de ces trois cultes, le 19 Avril 1658 on chanta le Ps. 38, le Ps.103, le Ps70, le Ps.74 et le Ps.79.       
                            
                                                    
Ainsi donc, malgré le déferlement d'une cruauté inouïe, le   Culte public reprenait secrètement. Ceux qui avaient échappé aux dragons vivaient dans les bois. Ces "fugitifs" prirent l'habitude de
célébrer entre eux un culte familier. Bientôt, parmi eux, quelques hommes furent choisis par leurs amis " pour prêcher et administrer les sacrements" (1686). Ils convoquèrent, la nuit, des assemblées" dans des granges isolées ou dans des lieux écartés, "au désert".Ils prêchèrent et donnèrent la Cène. Les autorités en Languedoc, les nommèrent des
"prédicants."Les lettres de Jurieu annonçaient à toute la France la reprise du culte, déclarant  légitime la vocation de ces conducteurs "extraordinaires." 


Il y avait alors à Toulouse, un jeune avocat, né à Nimes en 1647, âgé de
36 ans, Claude Brousson.***                         
                        
Saluons ici respectueusement ce Claude Brousson le plus grand prédicant, au commencement du Désert, comme les Antoine Court et les Paul Rabaud furent les plus grands à la fin. Claude Brousson était doux, d'une nature sensible et irénique, apostolique. Se trouvant dans les Cévennnes, caché dans une bergerie, quelques paysans vinrent le rejoindre, et lui demandèrent d'être leur pasteur lui qui n'était qu' avocat. Appelé par la détresse du peuple, sentant l'appel intérieur de Dieu, il accepta la vocation.
Il est prédicant, cela veut dire qu'il erre sans trêve, sans repos. Sa tête est mise à prix. Il est environné d'une armée de soldats, d'une armée d'espions. Il couche sur la paille, sur le fumier, sous des fagots, sous des arbres dans les fentes des rochers, tantôt brûlé par le soleil, tantôt gelé par le froid terrible de la montagne, sans oser faire du feu, de peur de se trahir. Souvent, il est torturé par la faim, par la soif. Mais dit-il, "ces misères lui étaient douces, lorsqu'il considérait qu'il souffrait pour la gloire de Dieu, et pour la consolation de son peuple." Il prêcha l'évangile de désert en désert. Il faisait souvent trois ou quatre assemblées par semaine, jusqu'à ce que le mauvais état de sa santé et de sa poitrine, qu'il ruina par ce travail continuel, le fit arrêter quelques mois. Dans les assemblées de communion, durant quatre heures ou quatre heures et demie, soit pour les prières, soit pour le chant des Psaumes, qu'il était souvent obligé de conduire et de soutenir, soit pour la prédication. Faut-il s'étonner si les pauvres paysans auxquels le prédicant donnait ainsi sa vie goutte à goutte, avant de donner d'un coup, tout ce qu'il lui en restait, sur l'échafaud, n'aient pas su lui témoigner leur reconnaissance autrement " qu'en se jetant à son cou, en le baisant et lui souhaitant mille bénédiction." 


Mais les prédicants étant traqués" comme des sangliers" beaucoup durent quitter la France. Brousson dut partir lui aussi, mais convaincu avec Jurieu**** que la divine délivrance approchait, il revint dans les Cévennes. La puissance de sa parole galvanisait ses auditoires; et sa piété, son intelligence, lui donnèrent un immense ascendant. Il formait ses compagnons à la prédication et aux fonctions pastorales. Hélas, la plupart de ces nouveaux "ministres" furent exécutés. Brousson dut quitter encore le Languedoc. Il revint en Suisse et alla en Hollande. Mais il ne put se faire à la vie paisible de la Hollande et repartit pour un voyage missionnaire en France où, jusqu'en 1689, il prêcha dans de multiples provinces, et notamment, encore, dans les Cévennes. Mais il finit par être arrêté en Béarn. Dans une lettre à sa femme, on peut lire:                    
"Il faut que je suive la vocation de Dieu et le mouvement de ma conscience et il faut que vous fassiez à Dieu le sacrifice de toutes les considérations de la chair et du sang, pour acquiescer à sa volonté."
Une foule immense, que contenait l'armée, avait envahi l'esplanade de Montpellier, où Brousson devait mourir sur la roue. On le vit s'avancer, précédé de 50 mousquetaires et de 20 tambours qui couvraient sa voix. Il chanta le Psaume: " jamais ne cesserai de magnifier le Seigneur." Il est mort en apôtre", a écrit un témoin, "il a affermi plus de gens par sa mort que par sa prédication."On fit circuler ses lettres et son fameux "sermon de la colombe":" Ma colombe, dit le Seigneur, qui te caches dans les fentes des rochers et les cavernes des montagnes, tu ressemble à l'Eglise, qui n'habite pas les palais des rois, ni les maisons magnifiques...mais les bergeries, les étables, les garrigues et le creux des torrents. La colombe est un oiseau doux et paisible...."

O prédicants, héros de la patience et de la douceur évangélique, on serait tenté de dire angélique! Vous nous plongez dans un abîme d'humiliation; nous vous admirons. Vous nous
couvrez de honte! Vous nous faites sentir tous les remords de notre lâcheté, et de notre indignité; nous vous aimons. Et c'est Brousson qui, dans les cultes solennels de jeûne, demandait aux fidèles de se mettre à genoux pour chanter les Psaumes, et, en particulier, le
Psaume 51:


                             
Miséricorde et grâce, Ô Dieu des Cieux!
                                     Un grand pécheur implore ta clémence.
                                     Use en ce jour de ta douceur immense,
                                     Pour abolir mes crimes odieux.
                                     O Seigneur! lave et relave avec soin,
                                     De mon péché la tache si profonde,
                                     Et fais-moi grâce  en ce présent besoin;
                                     Sur ta bonté, tout mon esprit se fonde.


                         ( Sources diverses sélectionnées).



                                               A SUIVRE.


INTENDANCE MILIT. Action de loger des troupes chez l'habitant. Billet de logement. Ordre de Réquisition imposant de loger un militaire.

** 
  1. Vieilli. Homme attaché au service d'un autre qu'il escorte et auquel il sert de garde du corps. Sylla, alors consul, voulait pour lui-même la conduite de la guerre d'Asie. Sulpicius et ses satellites l'enfermèrent dans la maison de Marius et lui firent jurer de se désister (Michelet, Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 175).
2. P. ext., péj. Homme entièrement dévoué aux ordres d'un autre. Nasuf (...) en entrant chez moi la première fois, (...) avoit, de concert avec le calife, fait cacher autour de ma maison une troupe de satellites armés, qui devoient paroître à un signal convenu (Genlis, Chev. Cygne, t. 2, 1795, p. 272). 

***
Le 31 décembre 1692, Brousson s'adresse encore au Roi Louis XIV : « Dieu nous a ordonné de nous rassembler au nom de son fils, et cependant Votre majesté nous le défend. Dieu le veut et Votre Majesté ne le veut point. À qui devons-nous obéir ? Que Votre Majesté, s'il lui plaît, le juge elle-même ».

****
Né à Mer sur la Loire, dans une famille de pasteurs. Sa mère est la fille de Pierre Du Moulin, premier pasteur du temple de Charenton (1568-1658).Il fait des études de théologie à Saumur puis à Sedan où il obtient son doctorat. En 1674, il est nommé professeur de théologie et d'hébreu à l'académie de Sedan. Mais en 1681, l'académie réformée de Sedan doit fermer sur ordre de Louis XIV et Pierre Jurieu se réfugie à Rotterdam où il va être pasteur de l'Église wallonne (Église protestante de langue française aux Pays-Bas) et professeur à l' École Illustre.C'est là qu'il meurt en 1713.


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12 juin 2008 4 12 /06 /juin /2008 16:47



Christ est "celui qui marche au milieu des sept chandeliers d'or.... qui sont les sept églises."




Le Seigneur se tient au centre des Eglises comme le Maître. Il sait tout!
Il sait tout ce qui est bon!
Il sait tout ce qui est mauvais. Ses yeux sont comme une flamme de feu. Il voit toutes choses.
Une telle connaissance alarme l'hypocrite, l'insouciant, le négligent, le mondain. Mais, pour ceux qui sont ses véritables disciples, qui l'aiment en vérité, une telle connaissance est réconfortante et rassurante.
En quelque sorte, c'est une préfiguration partielle du trône, du jugement
de Christ, où les oeuvres de chacun seront sondées. Si l'aspect de cette vérité pratique pouvait empoigner vos coeurs, vous pourriez vous épargner beaucoup de chagrin et de honte au tribunal de jugement de Christ.




                             
                                         Je connais tes oeuvres 

Cette parole est à la fois empreinte de tendresse et de sévérité. Elle embrasse à la fois le réconfort et la condamnation. Elle exprime le plaisir aussi bien que la peine. Personne ne peut lui échapper. Il sait tout. Il connaît la fatigue, le labeur, la solitude, la défaillance, l'incompréhension, le sacrifice personnel que coûte le service que nous accomplissons pour Lui. Les autres peuvent ne pas le connaître: Lui sait tout. Les autres peuvent voir seulement le côté de notre service: Mais Lui, il sait l'amour et la dévotion que nous avons mis. Il apprécie sa véritable valeur parce qu'Il sait.

                                       


                                           
                                     Je sais. Je sais 

Combien il est encourageant, au milieu de notre service plein d'erreurs et de bévues, de nous souvenir qu'il connaît nos coeurs! Et Celui qui a loué Marie pour la prodigalité avec laquelle elle exprimait sa dévotion quand elle répandit la livre de nard précieux sur ses pieds et les essuya avec ses cheveux, n'oubliera sûrement pas notre service d'amour sans tenir compte de ce qui peut paraître défectueux aux yeux des autres. L'amour de Christ pour les siens est au-delà de toute question, mais la vision de l'entière prééminence de Christ dans les Eglises n'est pas simplement de la sentimentalité. Quand il dit : Je Connais Tes Oeuvres, Il a aussi la révélation de l'hypocrisie, de la désobéissance, de la négligence, de la mondanité, des compromissions, et de la rétrogradation.


C'est la Parole du Seigneur, la tête de l'Église a qui appartient tout jugement. Il dit: "Je connais tes oeuvres, Je sais tout; d'autres peuvent se tromper dans leur appréciations, en admirant, en louant, en blâmant: Mais, moi, JE SAIS!." 





Rien n'est caché aux yeux de Celui à qui nous avons à faire. Il sait tout. Mais une parole d'espoir se fait entendre encore et encore. Cette parole est:
Repens-toi . Repens-toi et pratique tes premières oeuvres. Quand Christ m'appelle à la repentance, il a pour moi la miséricorde,le pardon, le rétablissement.
Si nos coeurs nous condamnent, par l'effet de son regard pénétrant qui sonde tout en nous, quelle miséricorde qu'il y ait là pour nous un trône de grâce, un propitiatoire, un avocat auprès du Père pour plaider notre cause, et le sang de ses blessures pour notre purification.
  


     

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28 mai 2008 3 28 /05 /mai /2008 19:17







                                              Des Saints et des Martyrs


Par l'Edit de Nantes de 1598, Henry IV avait accordé aux protestants de France la liberté de
conscience et de culte. Mais, en 1685, Louis XIV révoqua cet édit qui, du reste, depuis fort longtemps déjà, avait été violé dans son esprit et dans sa lettre. D'inhumaines persécutions rendirent tragique la situation des protestants de France. Tous les pasteurs  furent exilés, tandis que les huguenots furent contraints de rester et d'abjurer. Les"opiniâtres"(comme on
les appelait) furent envoyés aux galères, les femmes en prison. Les enfants furent enlevés à leur parents pour être instruits dans des couvents. Les dragons s'établirent à demeure dans les maisons, avec liberté de piller, de saccager, de vivre licencieusement, d'user des tortures les plus odieuses pour forcer les huguenots à abjurer. Beaucoup voulurent fuir tant de rigueur. Cinq ou six cent mille y réussirent, tandis que des milliers d'autres moururent de privations en chemin, de froid, ou sous les balles. Beaucoup aussi furent arrêtés, parmi lesquels des nobles, des magistrats, des officiers, qu'on envoya ramer sur les galères royales, enchaînés avec des assassins!




                                         
Le Réveil Des Cévennes


C'est alors que Dieu envoya un puissant Réveil dans les CEVENNES. Le peuple persécuté, mais assoiffé de Dieu, se réunit dans les montagnes, sous la conduite des "prédicants"et
des prophètes que Dieu suscita par milliers.
"Je partis de Londres en Juin 1703, nous dit David Flottard, pour faire un voyage dans les CEVENNES. J'y vis le chef ROLAND et plusieurs de sa troupe, dans l'inspiration. C'était par ces inspirations que toutes leurs affaires se réglaient et se gouvernaient. J'ai été témoin de cela, et les chefs n'avaient le commandement qu'à cause de l'excellence de ce même don qui était en eux. Je crois qu'il y avait bien près de la moitié de leurs soldats qui étaient inspirés.
"Les uns avaient le don de la prière et de l'exhortation, d'autres semblaient prédire particulièrement la destinée de l'Eglise et de ses ennemis. Quelques-uns avaient de fréquents avertissements particuliers touchant leur propre conduite, et sur ce qui concernait la guerre; D'autres encore avaient été rendus participants de plusieurs de ces grâces et même de toutes ensemble.
"J'ai remarqué chez eux tous un grand zèle pour la gloire de Dieu et une parfaite résignation à sa volonté, soit dans la vie soit dans la mort. Tout leur exercice ou tout leur plaisir, dans le Désert, consistait en prières et en chant de psaumes." 
A vrai dire, c'était là, dans sa plénitude, le baptême du Saint-Esprit et de feu promis dans l'Ecriture, et dont notre génération a tant besoin!-Comment l'exemple de ces saints ne force-il-pas à la décision le plus réticent d'entre nous?
Si le baptême du Saint-Esprit a provoqué chez nos camisards tant de ferveur, accompagnée de manifestations si extraordinaires qui étonnaient ceux qui les combattaient, comment pouvons-nous refuser plus longtemps la promesse d'une bénédiction aussi remarquable, qui nous est faite dans l'Ecriture? (Actes ch.1 et 2).

Cévenols! le Dieu de nos pères 
N'est-il pas notre Dieu toujours?
Servons-le dans les jours prospères,
Comme ils firent au mauvais  jours; 
Et, vaillants comme ils surent l'être,
Nourris comme eux du pain des forts,
Donnons notre vie à ce Maître,
Pour lequel nos aïeux sont morts!

Esprit qui les fit vivre,
Anime leurs enfants,
Pour qu'ils sachent les suivre!
(Extrait de la" Cévenole ").

Nous pourrions mettre à la place de "Cévenols" : "
Eglise de Dieu", le Dieu de tes pères n'est-il pas "ton" Dieu toujours?..... 



                                             
Entière Consécration


"Tous les historiens sont d'accord, a dit S. Delattre, pour reconnaître que les prophètes étaient des hommes sanctifiés. Ils ont montré une fidélité si inébranlable à l'Evangile, une foi si patiente au sein des pires persécutions qu'ils nous inspirent un saint respect. Et il y a des expériences spirituelles que nous ferions, si nous avions la foi qui transporte les montagnes."

Jean Cabanel, D'Anduze, a vécu parmi les inspirés; et lui aussi est affirmatif:
"Je puis assurer avec certitude, comme une chose qui m'est particulièrement connue, que les personnes qui avaient reçu les grâces, quittaient incontinent* toute sorte de libertinage et de vanité. Quelques-uns qui avaient été débauchés devinrent sages et pieux; et tous ceux qui les fréquentaient devenaient aussi plus honnêtes et menaient une vie exemplaire." 
MLLe Sybille De Brozet, du Vigan, est aussi formelle à ce sujet:" Melles de Vallemont
et
de Bagard
, mes amies qui étaient des filles assez du monde, changèrent entièrement leur manière de vivre aussitôt qu'elles eurent reçu des inspirations. Elles évitèrent leurs compagnie ordinaire , ne portèrent que des habits extrêmement modestes, et leur exercice continuel était la prière, la lecture des livres de piété et la fréquentation des personnes qui leur ressemblaient."


Conversion de Jean Cavalier, de Sauve (Janvier 1707)

"J'étais un garçon de quinze ans, que la dévotion n'occupait pas beaucoup; mais je consentis  volontiers à la proposition qu'on me fit, quand je pensai que je verrai peut-être là quelques-uns de ces inspirés dont on disait des choses si étranges. Je ne fus pas aussitôt entré dans la grange où tout ce monde était, que j'aperçus un petit garçon qui disait entre autres choses qu'il y avait des personnes dans la compagnie qui n'y étaient venues que par curiosité, et avec un esprit moqueur; et que si ces personnes-là ne se repentaient pas, Dieu permettrait qu'elles soient reconnues et rendues honteuses. Il ajouta quelques choses de même nature; et fit si bien mon portrait, que quand il aurait pénétré dans mon coeur, il n'aurait pas mieux représenté les dispositions où j'étais: ce qui me frappa terriblement..... Mais ce fut bien pis lorsque comme toute ma pensée et tout mon désir ne tendaient qu'à sortir de là, je vis un autre fort  jeune garçon, directement sur mon passage, et qui dit à haute voix qu'il y avait une personne mal intentionnée qui voulait sortir, et qu'il fallait mettre des gens vers la porte, pour l'en empêcher, de peur qu'il n'allât découvrir l'assemblée. Alors, il arriva une chose particulière que je suis obligé de dire ici. Le second prophète continuait à parler, et dit tout à coup en changeant de ton, qu'il y avait plusieurs fidèles qui erraient, près de là, dans les champs ou les bois, cherchant l'assemblée; et que pour les faire venir, il fallait que quelques-uns sortissent, et entonnassent un psaume.Une troupe sortit et se mit à chanter.

Nous verrons, disais-je, s'il sait effectivement deviner, ou si ce qu'il a dit de moi n'était que par hasard. Comme je m'entretenais ainsi tout seul, voilà les gens qui rentrent avec un assez bon nombre de ceux que le chant des psaumes avait attirés. Cela me toucha beaucoup, et me fit faire en moins d'un quart d'heure, plus de réflexions qu'un garçon de mon âge n'en a fait, pour l'ordinaire dans toute sa vie!" 

"Mais voilà qu'un troisième garçon se leva, plein de l'Esprit. Il parla deux grandes heures avec une facilité merveilleuse, et il dit des choses si pathétiques et et si excellente , que tout le monde fondait en larmes, et moi avec les autres . Personne ne dormait, j'en suis sûr; les paroles que ce petit serviteur de Dieu prononçait n'étaient pas endormantes: on n'en perdait
pas une, car elles étaient toutes du sujet, et toutes proportionnées à la capacité du bon et simple peuple qui les écoutait quoiqu'elles fussent toutes sublimes et divines. Les deux  heures passèrent comme deux moments. Et qui est l'enfant qui pourrait dire des choses semblables? Tout le monde assurait que ce petit garçon ne savait pas lire. Mais quand il aurait su lire, en vérité, il n'était point capable par lui-même, de composer un pareil discours , ni de le réciter, ni même d'avoir la hardiesse de parler en public, et en français.
**

"
Dès après que la prédication fut finie, je sentis comme un coup de marteau qui frappa fortement ma poitrine: et il me sembla que ce coup excita un feu, qui se saisit de moi, et
qui coula par toutes mes veines. J'étais alors tout occupé du sentiment que j'eus de mes péchés. Les fautes de libertinages auxquelles j'étais le plus sujet, me parurent des crimes
énormes, et me mirent dans cet état que je ne saurais décrire. On fut bientôt convaincu
dans la famille, par l'état plus extraordinaire que jamais, où on me vit alors, et même par le prodige d'un jeûne de trois jours, après lequel je n'eus ni faim, ni soif, qu'il fallait que des
choses semblables vinssent de la souveraine Puissance. Et comme les paroles que je prononçais étaient toutes bonnes
et saintes, on n'avait n'avait garde de s'imaginer qu'elles pussent venir d'une source impure."



                                          Salutaires inspirations


Il est fréquemment arrivé que Dieu s'est servi de prophètes pour révéler à des frères et à des soeurs les dangers qu'ils couraient. Le pieux Abraham Mazel cite le cas suivant:

"Un certain homme, dit-il
, qui avait été autrefois de ceux qu'on appelait ancien, dans
quelqu'une de nos église, fut suborné *** pour trahir le frère
Salomon Couderc, et le faire tomber dans une embuscade avec la troupe qu'il commandait. Cet ancien, donc, s'enrôla parmi nous avec Salomon, faisant valoir le talent qu'il avait de chanter les psaumes. Salomon le prit en amitié et les choses s'acheminaient bien pour le traître,parce que la troupe s'approchait insensiblement d'Alais,
par l'adresse de ses persuasions.
Dans ces entrefaites, comme j'étais à 5 ou 6 lieux **** de là, je fus averti par inspiration que le frère Salomon était obsédé par un flatteur qui lui tendait des pièges; et l'Esprit m'ordonna de partir incessamment pour aller moi-même en donner avis au dit Salomon. Je partis sur le champ, et dès que je fus arrivé, l'Esprit me saisissant de nouveau en présence du traître, me fit déclarer le complot qu'il avait fait avec le Gouverneur
d'Alais.
Ce malheureux, confus et tremblant, confessa la vérité de tout ce qui m'avait été révélé." 

Nous rappellerons, pour terminer, le témoignage d'Elie Marion, l'un des chefs, sur l'utilité

des Inspirations

"Nos inspirations nous ont fait délivrer plusieurs prisonniers de nos frères, reconnaître et convaincre des traîtres, éviter des embûches, découvrir des complots.....
"Elles ont banni la tristesse de nos coeurs au milieu des plus grands périls, aussi bien que dans les déserts et les trous des rochers, quand le froid et la faim nous pressaient ou nous menaçaient."Nos plus pesantes croix ne nous étaient que des fardeaux légers, à cause de cette intime communication que Dieu nous permettait d'avoir avec lui, laquelle nous soulageait, nous consolait et était notre sûreté et notre bonheur."




En conclusion (écrit C. Glardon),"
nous devons réaliser que les prophètes des cévennes crient  à la Chrétienté que le Seigneur est le même, hier, aujourd'hui et éternellement et qu'il répand de son Esprit sur toute chair.
Les prophètes des Cévennes sont nés dans le souffle de retour à la Parole de Dieu qu'inaugure la réformation-Ce souffle qui a amené l'Eglise à redécouvrir progressivement certaines vérités perdues ou négligées de la Bible:

Justification par la foi, baptême du Saint-Esprit, dons spirituels.

Loué soit Dieu pour les prophètes cévenols et pour tous les témoins fidèles qui nous
ont transmis Sa Lumière!" 










* "A l'instant".  ** Le français, en Cévennes, et dans l'ensemble des terres d'oc, était une langue étrangère parlée par une minorité aristocratique et bourgeoise. Mais la Bible étant traduite en français -et non en occitan- les religionnaires étaient les seuls Languedociens du peuple à posséder des éléments parfois assez complets de langue française. ***"Soudoyé".
****
Approximativement, 24kms.


 

                                             

                                             

 

 

 

 

 

 

 

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23 mai 2008 5 23 /05 /mai /2008 22:35





               "Qu'est-ce que la Vérité?", demanda Ponce-Pilate?

                                           Grave question!

Tout d'abord, la vérité est qu'il n'y a qu'un seul vrai Dieu. L'Ecriture est formelle dans son
avertissement solennel:
"Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l'unique Seigneur. Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face"(Deutéronome ch.5 et 6).
Cependant en Inde , il y a des millions de dieux..., de faux dieux. Et en Occident, les idoles sont innombrables aussi, pas toujours taillées en statues ou représentées sur toile, mais enfouies au fond des coeurs! Depuis la Chute, pour combler le vide de la présence de Dieu qu'ils ont offensé, les hommes ont passé le plus clair de leur temps à célébrer des cultes trompeurs. L'apôtre Jean s'écrie:" C'est lui ( Jésus) qui est le Dieu véritable et la vie éternelle. Petits enfants, gardez-vous des idoles ."! 
(1 Jean ch.5v20).
Christ est l'émanation divine la plus parfaite de la Vérité parmi les hommes: "La Grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ". Et puis, Christ est le verbe incarné: La vérité s'est donc traduite en paroles:"jamais homme n'a parlé comme cet homme", diront les huissiers envoyés pour l'arrêter. Son enseignement étonnait les pharisiens, qui reconnaissaient ouvertement
qu'il n'enseignait pas comme les scribes, mais avec autorité. Et cela, parce que ses paroles étaient "esprit et vie". Pour connaître quelque chose de la vérité, il n'est qu'à écouter Jésus et à le voir agir : C'est la vérité dans le verbe et dans l'action. Et si nous sondons les Ecritures pour avoir la vie, nous découvrirons le seul vrai Dieu: Père, Fils et Saint-Esprit, car "Ta parole est la vérité", et nous serons sanctifiés par elle (Jean ch.17v17). 
Ce qui est vrai,  c'est ce que Jésus dit, ce qu'il fait, ce qu'il est. En dehors de lui, il n'y a que fausseté, mensonge ou vanité. Philosophes, moralistes, fondateurs de religions,
ne peuvent nourrir les foules. Un seul offre aux âmes le "Vrai pain du ciel" (Jean ch.6v32). Car il est le pain de vie qui nourrit et fait vivre. Jésus est le "Vrai cep" qui communique la sève de la vie véritable, parce qu'elle est divine. Au contraire, les hommes qui sont entés sur le faux cep des sophismes ne peuvent porter que le fruit desséché et amer de l'illusion. Et le diable en expert illusionniste, excelle si souvent à détourner les hommes du seul vrai Dieu, du vrai Pain, du Vrai Cep. Christ, la vérité , ne supporte aucune comparaison. Car tout est pâle, tout est mièvre, tout est falot , et tout est vain en dehors de Jésus-Christ, sans qui nous ne pouvons rien faire....
"Le fondement de tes paroles est la Vérité",
s'écrie le psalmiste (Psaume119). Il n'y a pas d'autre fondement. Et l'Église doit être"la colonne et l'appui de la Vérité". Mais les
détracteurs de la Vérité sont légion. Et même ceux qui ont la charge de l'annoncer portent
des ciseaux à leur ceinture ( qui n'est plus celle dont Paul parle!!), et cela, pour faire des
coupes sombres dans la Vérité.....Tout ce que Jésus est, voilà la Vérité.





Christ a annoncé la vérité concernant l'homme:
Et cette vérité c'est que l'homme est pécheur, tandis que Dieu est Saint.
"Tous les hommes ont péché et son privés de la Gloire de Dieu". Mais la bonne nouvelle, c'est qu'ils sont justifiés par sa grâce, par la foi, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ, et par son sang versé
(Romains ch.3 v23 à 26) .
Sauvés par l'amour de Dieu, qui
"a tant aimé le monde qu'il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu'il ait la vie éternelle!" ( Jean ch.3 v16).
La vérité, c'est que l'homme doit naître d'En-Haut, s'il veut entrer dans le royaume de Dieu
.(Jean ch.3v5). Et ce qu'annonce Jésus n'est pas difficile à saisir, ni impossible à vivre, car le Seigneur l'insuffle dans les coeurs repentants, et qui lui font confiance. Cette vérité alors les affranchit de l'esclavage du péché et, parce qu'elle est vivifiante, leur donne la force de l'inculquer à d'autres." Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira" ( Jean ch.8v32).
C'est la puissance libératrice de la Vérité. Le monde entier gisant sous la puissance du Malin, comme le dit l'apôtre Paul, nous devons publier la vérité, car il y va du salut des âmes, de la fin d'une servitude tyrannique et abjecte.Nous devons déployer autant d'énergie à crier la vérité ( et même d'avantage) que ceux qui, par tous les moyens modernes, propagent leurs réclames ou leur idéologie!
"Sanctifie-les par ta vérité, ta Parole est la vérité"( Jean ch.17v17).
 
C'est la puissance sanctificatrice de la Vérité. Pascal a dit que Jésus était "Saint à Dieu, terrible au démon". Ainsi, seront les disciples, par le pouvoir sanctifiant de la vérité. Nous apprenons que l'Esprit de Dieu désire nous conduire "dans toute la vérité "(Jean ch.16v13)
 et, par ailleurs, que nous devons avoir "l'amour de la vérité pour être sauvé"(2 Thessaloniciens ch.2 v 10).Ceux qui ne portent qu'un intérêt lointain à la vérité, s'arrêteront en chemin, et ne pourront recevoir "toute la vérité" qui leur serait insupportable. Mais avoir la passion de "toute la vérité", voilà qui nous transforme et qui nous sauve. C'est l'oeuvre salvatrice de la vérité. Enfin, l'importance de la vérité apparaît dans la parole qui lie ou qui délie. Elymas, le magicien, fut lié par la parole de l'apôtre Paul, tandis que celle-ci déliai le proconsul de l'erreur. Et au jour de la Pentecôte, trois mille âmes furent déliées de la chaîne du péché et amenées à Dieu par la prédication de l'apôtre Pierre. C'est le pouvoir de la Parole de Vérité. Et combien ont été sauvés en écoutant la Parole de la Vérité, car "l'Evangile est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit".






L'apôtre nous dit de prendre la vérité pour ceinture
(Ephésiens 6). Dans les pays d'orient , la ceinture servait à remonter les vêtements amples pour permettre l'activité, elle tenait ferme les reins des travailleurs, soutenait la bourse, et aussi l'épée du soldat. Ainsi, la Ceinture de Vérité nous est utile pour les mêmes raisons, car nous devons être actifs pour la vérité, fermes dans la vérité, généreux au service de la vérité, et zélés combattants de la vérité. En nous tout doit être vrai, et préoccupation de la vérité:
"Que tout ce qui est vrai,.. soit l'objet de vos pensées" ( Philipiens ch.4v8).

 

Que notre pensée soit toute occupée, imprégnée de la vérité. Savoir à tous moments comment être le plus vrai, le plus sincère dans ce que l'on fait, dans ce que l'on dit, dans ce que l'on pense! "Oh! que de force dans des paroles de vérité". La parole d'erreur sonne creux, mais la parole de vérité édifie.
Voilà pourquoi notre prière, aussi, doit être celle du Psalmiste: "Fais moi marcher dans ta vérité"
(Psaume 25v5). "Tout ce qu'a dit Jean-Baptiste de cet homme (c'est à dire de Jésus)  était vrai".(Jean ch.10v41). Jean n'a fait pourtant aucun miracle, mais il a convaincu par la force de la vérité. Notre témoignage doit être animé pareillement par l'énergie de la vérité. La vérité pourra paraître insensée aux incrédules. Festus dira à Paul que son grand savoir le fait déraisonner! Mais Paul ne craint pas d'affirmer que ce sont "des paroles de vérité et de bon sens qu'il prononce"(Actes ch.26v25). Si nous sommes fermes dans la vérité, le bien-fondé de notre témoignage s'imposera, un jour ou l'autre, par la force de la vérité. Alors ils croiront,finalement, que la vérité d'En-Haut est "pleine de bon sens".





Dieu veut faire de nous aussi de"vrais adorateurs qui adoreront le Père en esprit et en vérité"( Jean ch.17v23). Ce ne sont pas ceux qui disent Seigneur, Seigneur qui ont le meilleur culte, mais ceux qui pratiquent la vérité. La chair joue si souvent à cache-cache avec la vérité! Notre vie pourrait être une fête continuelle, comme le dit l'apôtre Paul:
(1 Corinthiens ch.5v8). A condition que nous célébrions la fête "avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité"; non seulement la fête de Pâques, mais un banquet spirituel permanent dans une vie vécue à la lumière de la vérité.
Et pour tout dire, seuls triompherons les coeurs épris de vérité, car Dieu est le Dieu de vérité, et Jésus son témoin Fidèle et Véritable. Paul déclare qu'il n'a aucune puissance contre la vérité (2 Corinthiens Ch.13v8). Veillons donc qu'aucune attitude négative en nous ne soit une arme contraire à la vérité que nous prétendons proclamer.





Prenons la vérité pour ceinture afin que nous soyons forts contre le    péché" qui nous enveloppe si facilement".
Alors notre joie ne sera pas surfaite, puisque" le Dieu de paix nous
accompagnera!".





































 

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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 17:52
 

"Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu'on vous accordât la grâce d'un meurtrier; Vous avez fait mourir le Prince de la vie, que Dieu a ressuscité des morts; Voici ce que dira Pierre à la foule en Actes ch.3v14. Coeurs monstrueusement mauvais des hommes de tout temps!...




"Quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu" ( Jean ch.16v2).
Et vous dites peut-être:" Où est la Vérité?" en voyant combien de préjudices, d'injustices et de crimes sont commis chaque jour, en toute bonne conscience, au nom d'une prétendue vérité? Comme chacun est prompt à partir en guerre pour la vérité transcendante de sa philosophie, de son idéologie, de son système, de ses sophismes.
Mais la vérité ne peut se définir dans le contexte humain: car ce qui est vérité pour les uns
n'est qu'hérésie pour les autres.
Un seul est la vérité, c'est Christ. C'est alors qu'apparaît par rapport à Christ, l'erreur lamentable dans laquelle évolue l'homme livré à ses propres instincts.
Mais pour si bas que soit tombé l'homme, Dieu travaille inlassablement à son salut. Aussi lisons-nous ces trois affirmations de Christ dans l'Evangile de Jean, chapitre 16v8:

PREMIEREMENT: 
"L'Esprit de Vérité convaincra le Monde en ce qui concerne le péché".
Fort heureusement, l'homme sincère sera convaincu de sa faute et amené à la repentance
par l'Esprit de vérité envoyé dans le monde à cette fin. En effet, dans le spectacle
déchirant du Calvaire, l'Esprit de Vérité fait éclater manifestement la haine et la révolte des hommes envers Dieu. Que quelques-uns n'aillent pas dire que ce crime ne les concerne pas, car tous sont" Par nature des enfants de colère, et il n'en est aucun qui fasse le bien", dit Saint-Paul. Le crime de la Croix démasque pour toujours les pensées profondes des hommes envers leur Créateur...." La chair est inimitié contre Dieu". Voilà pourquoi, non plus aveuglés par l'erreur mais convaincus de leur état de péché par l'ESPRIT DE VERITE, les hommes sincères réalisent qu'ils ont besoin du Sauveur pour les délivrer de leur haine farouche.


DEUXIEMEMENT:
" L'Esprit de vérité convaincra le Monde en ce qui concerne la Justice..."
Gloire à Dieu, qui convaincra les hommes de la Sainteté de la divine justice!
" Heureux alors ceux qui auront faim et soif de justice car ils seront rassasiés".
Dieu mettra sa pureté dans leur coeurs! Pauvres humains, qui, livrés à eux-mêmes, sont incapables d'accéder à la Sainteté de la vie. Oh! Il y aura toujours de braves gens
innocents, scrupuleusement honnêtes et dévots parmi la meute hurlante des loups ravisseurs...
Et pourtant! " Nous sommes tous comme des impurs, et toute notre justice n'est qu'un vêtement souillé" a dit le prophète. Non, aucun homme, parce qu'il est pécheur par
nature,ne pourra jamais par lui-même, serait-ce par ses bonnes oeuvres, se rendre juste
devant Dieu. Toutefois, ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu, qui déclare juste le pécheur repentant et croyant, parce que Christ a porté son péché sur la Croix. Bien sûr, Dieu dans son amour, ne pouvait pas simplement passer l'éponge sur nos péchés au mépris de sa justice. Mais celle-ci a été pleinement satisfaite en Jésus-Christ qui a pris sur Lui notre condamnation.
L'ESPRIT DE VERITE met donc en évidence la sainteté de la justice de Dieu, l'impuissance de
l'homme à purifier son propre coeur et la merveilleuse efficacité du sacrifice de Christ.
"Quand vous multipliez les prières, je n'écoute pas: Vos mains sont pleines de sang.
Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, venez et plaidons! dit l'Eternel, si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige.S'ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine."( Esaïe ch.1v16 à18).

"Quand tu te laverais avec du nitre, quand tu emploierais beaucoup de potasse, ton
iniquité resterait marquée devant moi, dit le Seigneur l'Eternel".(Jérémie ch.2v22). 


TROISIEMEMENT: " L'Esprit de vérité convaincra le Monde en ce qui concerne le jugement, parce que  le prince de ce monde est jugé."
"Maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi"(Jean ch.12v31à32). Christ a dépouillé les dominations et les autorités(diaboliques) et les a livrées publiquement en spectacle en triomphant d'elles par la croix.(Colossiens ch.2v15).
Le jugement du diable, auteur du péché a commencé à la Croix. Sa défaite éclate ici en ce que son pouvoir malfaisant est désormais inopérant sur ceux qui croient au sacrifice de Christ.

Mais c'est aussi le jugement du monde qui a commencé à la Croix
(Jean ch.12v31).
"Celui qui ne croit pas est déjà jugé parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et ce jugement c'est que la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à là la lumière, parce que leurs oeuvres étaient mauvaises".
(Jean ch.3v18à19 ).

Les hommes plaisantent volontiers sur les choses de Dieu. Pourtant, le jugement solennel de Dieu est là. C'est l'épée de Damoclès suspendue par un fil sur leur tête. Que les moqueurs sachent que leur " péché les atteindra" un jour ou l'autre. Par ailleurs, le monde d'à présent, le monde entier, court vers le jugement. Les évènements actuels accomplissant les prédictions bibliques sont les signes avant coureurs de l'heure apocalyptique qui va déferler sur la terre.

 

"Écoute,terre! Voici, je vais faire venir sur ce peuple le malheur fruit de ses pensées. Car ils n'ont pas été attentifs à mes paroles, ils ont méprisé ma loi!.." ( Jérémie ch.6v19).




        Hommes de bonne volonté, à qui les anges donnent la paix en partage!

( Luc ch.2v14). Hommes de réflexion, accueillez donc sans tarder  l'ESPRIT DE VERITE qui veut vous convaincre de péché, de justice et de jugement, pour vous sauver à tout jamais!Dieu vous parle pour vous convaincre de la Vérité, pour vous rallier à la Vérité qu'il a fait éclater en Christ.


Et c'est maintenant pour vous le jour favorable, maintenant le jour du
Salut.  
 








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20 avril 2008 7 20 /04 /avril /2008 17:01

C'est là ce qu'on entend partout. Et quand le cri n'est pas formulé, le soupir est dans les coeurs. Qui en effet, pourrait rester aveugle sur les iniquités et les injustices de notre Société, 
au demeurant si évoluée?....



Ces enfants affamés de certains pays, qu'ont-ils fait pour qu'on les laisse mourir comme des mouches, alors que certains États repus jettent des quantités considérables de denrées.
      
                      
                                                         
 
Ces vieillards, qu'ont-ils fait à notre génération si ingrate, sinon d'avoir assuré son bien-être au prix de leur sueur et parfois de leur santé?-Mince détail, pour ces" économiquement faibles"que tous ces légumes que l'on jette de temps en temps ou que l'on dénature, pour maintenir les prix?.
N'est-ce pas avec parcimonie qu'on leur compte leur pain?  




                             
Et ces ouvriers, esclaves du rendement, qui détruisent lentement leur vie? Quelles terribles conditions de travail doivent-ils subir! Mais la production ne s'embarrasse pas de cela. 





Les inégalités sociales, et les frustrations qui en découlent avaient indigné l'apôtre Jacques,18 siècles avant la Révolution: "A vous, maintenant riches! Voici le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crient, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu'aux oreilles du Seigneur des armées".
( Jacques ch.5) Et les victimes du racisme?.... Et les camps de concentration?... Les fours crématoires?.. Crime isolé d'un fou, dira-t-on? Mais ,en fait, ces choses existent toujours dans le monde, peu ou prou, quoique légalement abolies.



Et la course aux armements qui engloutit       
des fonds énormes qu'il serait normalement humain
de destiner aux miséreux du monde?
  
Quant à la guerre "totale"(comme on dit), ce crime national-et même, international! qui jaillit du choc des intérêts ou des idées, au nom de quelle saine morale pourrait-on la justifier? Mais la sagesse de notre société, pour finir, mérite notre attention.... Car elle bâtit avec frénésie, tandis qu'elle stocke en même temps des moyens formidables de destruction.... Elle s'ingénie aussi à transplanter un coeur dans l'espoir de sauver une vie, tandis que le seul souffle des engins diaboliques  fera éclater, dans un bain de sang,les coeurs et les entrailles de millions d'hommes à la fois....


          Il Faut que ça change? Comme on le voudrait.......
 

Et pourtant, le mal règne partout, non seulement au sein de la Société, mais dans le coeur
de tout homme sur la terre
,triste conséquence de sa désobéissance envers Dieu.
La misère sous toutes ses formes engendrera toujours l'amertume et l'envie; La puissance
de l'argent rend le cou raide et le coeur sec; La facilité et le succès étouffent les meilleurs 
sentiments; Et même la simple aisance incite à oublier les autres; Dans les familles aussi,
que de foyers, qui semblaient calmes, sans histoire, sont détruits tout à coup par l'infidélité ou le divorce! Ou bien, que de luttes sournoises qui sapent, à la longue, toute énergie,
et jusqu'à la santé! Guerre des nerfs, guerre d'usure. Et que dire, enfin, de l'homme qui découvre un jour qu'il a gâché sa vie, irrémédiablement? Ou de celui qui traînera toujours sa faute comme un boulet, sans pouvoir jamais réussir? 

Si les révolutions ont détrôné pas mal de princes et mis fin à de lamentables esclavages, l'homme n'a jamais pu détrôner son péché ni briser son esclavage! Car, en fait, "Chacun
est
 esclave de ce qui a triomphé de lui " (2 Pierre ch.2v19).

Mais pourtant je sais que tout peut changer pour vous aujourd'hui.
"Car l'Evangile est la Puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit". "Et si le Fils (Jésus) vous affranchit, vous serez réellement libres".
Dans la repentance et la foi, acceptez Jésus qui, seul, a pu expier votre faute, en mourant
pour vous sur la Croix. Il changera votre coeur, et une vie nouvelle et merveilleuse commencera pour vous. De même, Il changera bien des choses dans votre travail, dans votre foyer, dans vos épreuves, si vous lui demandez, désormais, de vous aider.
"Quand un malheureux crie, l'Eternel entend, et Il le sauve de toutes ses détresses".
(Psaume 34v7).
                            J'en ai fait l'expérience. Pourquoi pas vous? 











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16 avril 2008 3 16 /04 /avril /2008 19:34
 

                                           (Luc ch. 11 v 5 et 6).

Jésus leur dit encore:" Si l'un de vous a un ami, et qu'il aille le trouver au
milieu de la nuit
 
pour lui dire:  Ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n'ai rien à lui offrir...."


Par le récit que nous citons, Jésus a voulu encourager ses auditeurs à la
recherche fervente du Saint-Esprit. C'est l'expérience extraordinaire qui, seule, peut introduire les croyants dans la vie de puissance et de plénitude que l'ecriture nous présente (Ephésiens ch. 3 v 19)
.
Cependant, beaucoup d'âmes  sincères et sensibles, assoiffées de Dieu
pourtant, se tourmentent et s'affligent de n'avoir, en vérité, qu'une vie
Chrétienne très déficiente.

"Si l'un de vous a un ami et qu'il aille le trouver..". Jésus s'adresse à nous.Quel privilège que nous ayons Jésus comme grand Ami! Il est si compréhensif, si aimant et si sûr!
Ainsi, Jésus veut avant tout que vous ayez foi en lui. Car "
Sans la foi,
il est impossible d'être agréable à Dieu"
( Hébreux ch. 11 v 6). Nous sommes invités à prier Dieu, mais souvenons-nous que c'est seulement la
prière de la foi qui est exaucée. Jésus vous dit aussi d'aller courageusement à lui, "au milieu de la nuit" de votre tourment. Car vos larmes ne peuvent rien et votre tristesse n'aboutira nulle part. C'est encore l'humilité que le texte souligne: " Je n'ai rien à lui offrir". C'est l'aveu du dénuement. Notons que beaucoup sont dépourvus à ce point, mais ne le réalisent même pas. Ils sont pauvres pour Christ, donc pauvres en eux-mêmes et pauvres pour les autres. Mais le récit désigne ceux qui souffrent de leur état et qui le confessent humblement à leur grand Ami. D'autre part, la course au milieu de la nuit de celui dont Jésus parle, ne peut qu'attester l'intense désir qu'il a de donner à manger à son ami voyageur.

Avez-vous soif vraiment de recevoir le Saint-Esprit? Alors:"

Si quelqu'un a soif qu'il vienne à Moi et qu'il boive! Des fleuves d'eau vive couleront de son sein...". Tant de chrétiens n'ont pas soif du baptême du Saint-Esprit, parce qu'ils ne se rendent nullement compte du besoin impératif qu'ils en ont. Pourtant, nous sommes bien incapables de vivre par nos efforts, la vie d'en-haut! Seul, le baptême du Sain-Esprit nous apporte un revêtement de puissance pour vivre la vie que Dieu nous propose.
Jésus montre enfin la persévérance qu'il nous faut avoir dans la prière.
En effet, l'homme du récit a besoin de pains et, par conséquent, il frappe
à la porte de son ami et attend jusqu'à ce qu'elle s'ouvre. L'ami se lèvera
à cause de l'importunité du visiteur, dit Jésus, donc:
de son assiduité
incommodante
, ou de son effronterie (comme l'on pourrait traduire) ce qui est, à coup sûr, le contraire de..... la réserve et de la timidité!!!Prier donc jusqu'à l'exaucement, car Jésus nous dit bien qu'il nous sera accordé immanquablement: Demandez...Et l'on vous donnera, cherchez... et vous
Trouverez, frappez..... et l'on vous ouvrira
.(Matthieu ch.7v7).
La prière doit créer en nous un abandon qui doit être total à celui qui veut
être assis sur le trône de notre coeur. Si tout notre être est à la disposition entière de Dieu, alors nous sentirons venir sur nous la vague bénie de l'Esprit Tout Puissant. Et l'on peut penser raisonnablement que les dix jours de la chambre haute créèrent chez les disciples cette indispensable disponibilité.

"Si donc méchants, comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes
choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-il  le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent"
( Matthieu ch.7v11).
Et nous touchons ici à un fait incroyable: La peur du Saint-Esprit!
La peur de recevoir quelque chose qui ne serait pas l'accomplissement de
"la promesse du Père". On craint de s'aventurer sur un chemin mystérieux, même si l'on commence à réaliser que la vérité du baptême du Saint-Esprit a été perdue au cours des âges, enfouie sous l'accumulation des traditions de l'Eglise. Et, de plus, tant de malentendus obscurcissent cet horizon! Alors on nous dit qu' " il faut être prudent comme les serpents".(ce qui ne devrait pas empécher
d'être simples comme les colombes!....) 
Belle confiance que l'on fait à Dieu dont nous chantons pourtant l'amour!Si nous, méchants comme nous le sommes, nous savons donner de
bonnes choses à nos enfants, Dieu ne ferait-il pas mieux que nous? Grâces lui soient rendues, car il nous donne son Saint-Esprit! Bonne et merveilleuse bénédiction en vérité!

Jésus répondait donc par ce récit aux appréhensions injustifiées des trop
craintifs croyants.

L'Ecriture nous révèle, enfin, la multiciplicité des penchants
répréhensibles qui sommeillent dans la nature humaine sollicitée continuellement et sournoisement par l'ennemi. C'est l'antagonisme de la chair et de l'Esprit.
Si quelqu'un peut se passer du baptême du Saint-Esprit, c'est qu'il n'a pas
encore mesuré l'effrayant dynamisme du péché! Celui qui pense encore
s'améliorer par ses efforts ne s'est jamais posé la question
:"Qui me délivrera du corps de cette mort?".


Il devient évident que la seule décision qui s'impose, au milieu de la nuit de nos problèmes spirituels, c'est d'aller trouver sans retard notre grand Ami, Jésus, qui nous baptisera de Saint-Esprit et de feu, pour notre plus grand bien et pour sa plus grande gloire.
*

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8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 20:03

 


                                            Les Assemblées du désert


Pour célébrer leur culte interdit, les huguenots des Cévennes, traqués de toutes parts, se réunirent dans les grottes, les anciennes carrières, les forêts ou les lieux escarpés des montagnes, ce qu'ils appelaient le " Désert". Ils s'y rendaient par tous les temps, quel que soit leur âge, et parcouraient à pied parfois jusqu'à 15 kms de sentiers difficiles.Les moindres assemblées étaient de 4 ou 500, et il y en eut quelques-unes de 3 ou 4000 personnes. Elles duraient souvent 3 ou 4 heures et tout s'y passait dans une profonde ferveur, malgré le soleil torride ou la pluie battante, et surtout la menace terrible des dragons qui les surprenaient bien souvent. Elles étaient des " fontaines sacrées" où ils puisaient  joie et consolation de leurs épreuves. 


                                           Des milliers de Prophètes


Dans tout le pays, Dieu suscita une infinité de prophètes et de    " petits prophètes
qui étaient de jeunes enfants, voire des enfants à la mamelle, à qui Dieu faisait dire des choses admirables. Ces pâtres, ces paysans, ces cardeurs de laine sans instruction
et qui ne parlaient habituellement que le patois, se mettaient tout à coup à prêcher en bon français et exhortaient à la repentance et à la sainteté, avec l'éloquence que leur donnait le Saint-Esprit.
Ils recevaient de fréquentes visions, parlaient dans l'extase des langues étrangères et en donnaient la signification, et manifestaient enfin des dons de révélation surprenant par lesquels ils dévoilaient les pensées secrètes des coeurs....
Réfléchissez un instant, mes frères, que ce sont des protestants, comme nous qui , par
milliers autrefois, ont parlé en langues, prophétisé, reçu des visions....  parce que Dieu
leur avait accordé le baptême du Saint-Esprit!....
Ce réveil a sauvé le protestantisme d'alors. Et c'est un Réveil semblable,
et non d'autres moyens, qui sauvera encore nos églises
.
 
De nos jours, on a assez discuté, raisonné, ergoté sur le baptême du Saint-Esprit, et cette expérience a été laissée de côté. Dieu, maintenant, nous appelle à ouvrir nos coeurs pour nous donner encore, si nous le voulons, des temps de rafraîchissement spirituel. 


                                 Récit D'Isabeau Charras de Saint-Agrève 
 


Enfants- prophètes :

Le nommé Jean Héraut, de notre voisinage, et quatre ou cinq de ses enfants avec lui,
avaient
des inspirations. Les deux plus jeunes étaient  âgés l'un de sept ans, et l'autre de cinq et demi quand ils reçurent le don: je les ai vus bien des fois dans leurs extases.


Assemblée surprise par les*dragons :

Un autre de nos voisins, nommé Marliaut, avait aussi deux fils et trois filles dans le même état. L'aînée était mariée: elle alla dans une assemblée , en compagnie de ses frères et soeurs, et ayant avec elle son petit garçon âgé de sept ans. Elle y fut massacrée avec  son enfant, un de ses frères et une de ses soeurs. Celui de ses frères qui ne fut pas pas tué fut blessé, mais il en guérit. Et la plus jeune des soeurs fut laissée pour morte sous les corps massacrés, sans avoir été blessée.
L'autre soeur fut rapportée, étant encore vivante, chez son père; mais elle mourut de ses blessures quelques jours après. Je n'étais pas dans l'assemblée, mais j'ai vu le triste spectacle de ces morts et de ces blessés.

Avertis par l'Esprit :
Ce qu'il y a de plus notable, c'est que tous ces martyrs avaient été avertis par l'Esprit de ce qui devait leur arriver. Ils l'avaient dit à leur père, en prenant congé de lui, et en lui demandant sa bénédiction, le soir même qu'ils sortirent de la maison, pour se trouver dans l'assemblée qui devait se faire la nuit suivante. Quand le père vit tous ces lamentables objets, il ne succomba point à la douleur, mais au contraire, il dit seulement avec une pieuse résignation : "
Le Seigneur l'a donné, le Seigneur l'a ôté. Que le Nom du Seigneur soit béni".-C'est du frère, du gendre, des deux enfants blessés, et de toute la famille que j'ai appris que tout cela avait été prédit.


Jeune fille inspirée :

Lucrèce Claire, fille d'une extraordinaire douceur et piété, et ma très particulière amie
reçut le don d'exhortation, à l'âge de seize ou dix-sept ans. Elle faisait des discours 
admirables dans les Assemblées. Après avoir longtemps travaillé à l'oeuvre du Seigneur, elle reçut l'ordre par une inspiration, de se retirer à Genève. Dieu l'y conduisit en sûreté, au milieu des divers dangers qui l'environnaient: et elle y mourut trois ans après au grand regret de ceux qui la connaissaient. Mais elle eut une fin si belle et si heureuse que ceux qui la pleuraient ne pouvaient s'empêcher de témoigner en même temps de la joie qu'ils avaient à cause du bonheur de cette fille élue....
Isabeau Charras rapporte aussi ce fait, qui souligne la consécration de la jeune Lucrèce
Claire, à qui Dieu parla un jour en ces termes:
" Ma volonté est que tu sois neuf jours
consécutifs sans donner aucune nourriture à ton corps et tu ne parleras point si je n'ouvre ta bouche".
Je sais certainement qu'elle ne but ni ne mangea pendant les neuf fois 24 heures du jeûne qui lui fut ordonné, car je ne la quittai pendant ce temps, ni le jour ni la nuit. 


              Témoignage de Jacques Mazel, de St-Jean-Du-Gard

Le péché de se coucher sans prier :

Je sortis de France vers la fin de Décembre 1701. M'étant rencontré, trois mois avant mon départ , chez la veuve Cabrit, à Arbouffe, un jeune homme de la paroisse de Générargues, nommé Alexis, entra avec le nommé Revaulte chez la veuve Cabrit, comme j'y étais. Ces deux jeunes gens avaient reçu les grâces quelque temps auparavant. Alexis ne se fut pas plus tôt assis, qu'il tomba en extase. Je me souviens qu'il reprocha à quatre femmes de la maison qu'elles étaient allées se coucher sans prier Dieu, et qu'il insista en disant fortement: Confessez, confessez malheureuses! Et elles avuèrent que cela était vrai. Sur quoi, il exhorta beaucoup à prier sans cesse.

Péchés dévoilés

Le même soir, Alexis, Revaulte et moi, allâmes coucher chez un honnête homme de
notre connaissance, nommé Gabrit, à une petite demi lieue de là. Une heure après que nous fûmes arrivés, Alexis reçut l'inspiration. Il dit entre autres choses que bien que l'ennemi fût proche de là, il n'yavait point de danger pour nous." Je t'assure, mon enfant, lui dit l'Esprit,
vous n'avez rien à craindre. Je ne permettrai pas qu'aucun détachement passe ici".
Ensuite, il reprocha fortement aux personnes de la maison les défauts qui leur étaient le plus familiers, et il leur fit de si fortes exhortations à quitter leurs péchés que tous fondirent en larmes. Il déclara qu'avant trois semaines quantité de fidèles seraient faits prisonniers dans le voisinage, et je fus témoins que la chose arriva....

Réconciliation

Les plus jeunes personnes que j'aie vues dans l'extase étaient les deux plus petits enfants de Jean Croffe, dont l'un avait autour de sept ans, et l'autre environ neuf. Pierre Mazel, fils de mon frère, âgé de neuf ans, étant dans l'extase et parlant avec autorité, ordonna que Jean Mazel son père se réconciliât avec Jean Croffe dont je viens de parler, voulant que l'on fit venir le dit Croffe sur-le-champ, ce qui fut exécuté. Ils obéirent et s'embrassèrent, avec des promesses réciproques de vivre désormais en charité chrétienne.
Ces enfants et les autres inspirés que j'ai connus parlaient toujours en français dans
l'inspiration. 
Il est très notable que partout où cet Esprit de Dieu était répandu, les personnes qui le recevaient et ceux qui fréquentaient ces personnes-là, devenaient comme soudainement gens de bien- Ceux mêmes dont la vie avait été, auparavant, déréglée.


    Recueillons encore le témoignage de Mathieu Boissier de Loriol,
                                       
en  Dauphiné

"J'ai vu plusieurs fois, à Genève, une fille du Languedoc qui avait des inspirations.
Elle dit dans ses extases diverses choses qui me concernaient, et dont il était absolument impossible qu'elle pût être informée naturellement. Elle avait une communication  admirable avec l'Esprit divin. J'ai été témoin en diverses occasions que quand elle demandait à Dieu, par une ardente prière, qu'il lui plût de lui manifester sa volonté ( si toutefois il le jugeait à propos pour sa gloire), presque aussitôt l'Ange céleste l'agitait et lui faisait prononcer ce qui était ordonné par l'Esprit . Les voyants étaient ainsi consultés; et eux ils consultaient ainsi Dieu. Un jour, cette jeune fille dit beaucoup de choses terribles contre ces moqueurs, réellement insensés, qui se rient des secrètes merveilles de l'incompréhensible, seulement parce qu'ils ne sauraient les comprendre." 


                                   Voici, enfin, ce qu'a vu Durand Fage d'Aubays 

Une lumière venant du ciel :

Une fille de Galargues, nommée Marguerite Bolle, ma parente, en la compagnie de qui j'allais à une assemblée avec 12 ou 15 autres personnes, tomba en extase, dans le grand chemin, pendant la nuit, comme nous étions fort en peine pour trouver le lieu de l'assemblée.
L'Esprit lui dit: "Je te dis, mon enfant, que je ferai tomber une lumière qui vous indiquera le lieu que vous cherchez." Elle ajouta que nous pouvions marcher sans crainte. Alors nous vîmes une lumière tombant du ciel, comme  une fusée, et comme nous connaissions la carte du pays, nous jugeâmes avec certitude du lieu de l'Assemblée, qui était à un bon quart de lieue de là. Quelques minutes après, nous entendîmes la voix agréable d'une sentinelle de nos gens, qui se fit connaître par son langage. ( Je dirai , si l'on veut en passant, que nous demandions:" Qui vive, de la part de Dieu?" et on répondait:" Enfants de Dieu"). A cinq cents pas plus loin, la mélodie des psaumes nous attira. Nous volions, quand nous entendions le chant de ces divins cantiques. Nous sentions au dedans de nous une ardeur qui nous animait, un désir qui nous transportait : cela ne peut  s'expliquer. Quelque grande que fût quelquefois notre lassitude, nous n'y pensions plus dès le moment que le chant des psaumes frappait nos oreilles. Nous devenions légers, c'est une de ces choses merveilleuses qu'il faut avoir éprouvées pour les connaître. 

 


 * Le terme dragon désigne des militaires se déplaçant à cheval mais combattant à pied. Les premiers exemples de telles unités remontent à l'Antiquité avec les dimaques d'Alexandre le Grand ou les Alamans.
La
France crée de nombreux régiments de dragons. Les dragons étaient à la fois un corps d'infanterie et de cavalerie. En 1678, Michel Le Tellier, marquis de Louvois, ministre de la Guerre, porte à quatorze le nombre des régiments de dragons avec un effectif de plus de dix mille hommes. Ces derniers, sous Louis XIV, sont envoyés dans les Cévennes et en Normandie afin de contraindre les protestants à se convertir « pacifiquement » (les dragons étaient logés chez l'habitant), d'où le nom de dragonnades.


 

   

 

 

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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 16:52

 

 

"Dans  les bois , dans les grottes c'est une pauvre troupe qui erre, se cache, paysans, laboureurs, bergers, vieillards, femmes et enfants de nos Cévennes........
La religion revenait à ses origines du 1er siècle et, avec Saint-Paul, pouvait dire:
"Dieu a choisi les choses qu'on méprise et celles qui ne sont point pour confondre celles qui sont".Mais la prodigieuse apparition des prophètes cévenols a seule été capable de ranimer  l'énergie défaillante des protestants d'alors".
(E.Doumergue).

Et que dire de" l'énergie défaillante" des Eglises  d'aujourd'hui ? de la mondanité des uns, du rationalisme des autres?, de l'indifférence du plus grand nombre, des temples qui se vident?.....
Il est grand temps de demander à Dieu, dans la foi et la repentance, un puissant baptême d'Esprit et de feu qui ramènera l'amour et le zèle dans nos lieux de culte cévenols, et ailleurs, comme aussi la puissance des manifestations  surnaturelles de l'Esprit, qui soutenaient nos camisards.


Voici de remarquables témoignages:



Jacques Bresson, de Brignon, entre Nimes et Alès.

" J'ai vu dans les cévennes  un grand nombre de personnes qui recevaient des inspirations. Je suis persuadé que j'en ai vu autour de quatre à cinq cents, soit dans les diverses assemblées, soit ailleurs.
Comme il y avait quantité de ces inspirés dans mon voisinage, et de ma connaissance  particulière, j'ai eu souvent l'occasion de me rencontrer avec eux quand ils tombaient dans leurs extases. Ils parlaient toujours français dans le temps de l'extase. Il y avait beaucoup d'enfants de 7 à 8 ans. Mais je ferai une mention particulière d'un enfant de 3 ans, que  j'ai vu quatre à cinq fois dans les agitations, pendant l'inspiration. Il parlait distinctement assez haut, en bon français et faisait des exhortations fort touchantes.(Le lecteur tiendra compte du fait que, seul le patois était le langage courant d'alors, chez les paysans des cévennes.)
J'ai  été plusieurs fois témoin que ceux qui avaient reçu les grâces s'occupaient beaucoup, entre autres bonnes choses, à faire réconcilier ceux qui vivaient mal ensemble:
C'était un de leurs premiers soins. Et tout le monde voyait que ce qu'ils faisaient et disaient
tendait toujours au bien et en produisait".


Abraham Mazel nous parle de son arrestation et de son évasion de la tour de Constance:

" Je fus pris par les Miquelets et conduit à la citadelle
de Montpellier, j'avouai naïvement
tout quand on m'interrogea. Mes juges se moquèrent de moi; Ils me disaient que j'avais fait des merveilles et que je n'avais qu'à me préparer aux plus rudes supplices.
Mais je ne les craignais pas du tout, ayant été averti plus d'une fois par L'Esprit que
j'échapperais de leurs mains. Cependant, Dieu fit agir d'un côté le Lieutenant-général Lalande. D'un autre côté, il mit au coeur d'un prêtre, à qui j'avais sauvé la vie, de solliciter fortement ma grâce. Par les entremises de ces deux organes de la Providence, je fus seulement condamné à une prison perpétuelle dans la fameuse Tour De Constance.
Quelques jours après qu'ont m'eût mis dans ce lieu fatal, L'Esprit me dit par inspiration
que j'en sortirais, et sur quelques doutes de mon infirmité, Il redoubla ses saintes promesses.
A quelques jours de là Dieu me mit à coeur de percer la muraille. Les murs ont 6 mètres
d'épaisseurs, nous étions au second étage à cent pieds de hauteur du terrain, je n'avais pas
d'outils, il y avait 33 autres prisonniers avec moi dans la même chambre; il falllait ou gagner tous ces gens-là, et les trouver fidèles, ou être accusé par quelqu'un d'entre eux, et il fallait des cordes pour descendre.
En bas, il y avait de hautes murailles à escalader, des sentinelles à éviter, de grands marais
pleins d'eau à traverser, et après tout cela ne savoir où prendre du pain, ni où se retirer.
Mais avec l'assistance de Dieu, je surmontai tous ces obstacles, après 7 ou 8 mois de travail.
Seize de mes compagnons me suivirent, les dix-sept autres manquèrent de courage. Le duc de Berwick ayant appris mon aventure, eut ses raisons pour faire publier que tous mes péchés me seraient pardonnés si je voulais sortir du royaume. Et sur ces entrefaites, comme il me fut rapporté que le frère Elie Marion était à Montpellier, prêt à partir pour Genève, après avoir traité une seconde fois, j'acceptai l'amnistie et nous vînmes sous bonne escorte, avec plusieurs autre frères, à Genève, en Suisse. Et me voici, grâce à Dieu, en paix, toujours bénignement visité par les inspirations de son bon Esprit, et vivant en ferme espérance fondée sur la vérité de ses promesses, qui sont infaillibles".

Elie Marion, nous a encore laissé cet autre témoignage:

"Au commencement de 1703, le  Maréchal de Montrevel monta dans nos Hautes-Cévennes
 pour brûler et saccager tout. Alors, comme nous étions dans une Assemblée,  le frère La Veille, qui avait un grand don de prédication, fut saisi  pat l'Esprit et dit, sous l'opération, que notre ennemi n'exécuterait pas ce qu'il avait entrepris, mais qu'il serait obligé, dans 3 jours, de descendre plus vite qu'il n'était monté. En effet, le dimanche suivant, dès le matin et précisément 3 jours après l'avertissement donné au frère La Veille, plusieurs exprès furent dépéchés au Maréchal pour lui faire savoir qu'il y avait des vaisseaux anglais proches de la côte, afin qu'il se hâtât de revenir avec ses troupes. Nos soldats interceptèrent une de ces lettres que j'ai lue".

Un traitre démasqué
( Récit de Marion).

"Comme j'étais dans le village de Ferrières proche de Barre, vers le Mois de Mai 1703, je fus soudainement saisi de l'Esprit qui me fit dire:" Je t'assure mon enfant, qu'il y a un homme qui est allé tout présentement chez un de tes ennemis, avec qui il parle pour te livrer.
Le lieu de la demeure de cet homme est de ton côté gauche, et il sera demain des premiers à l'Assemblée. Je te le ferai connaître".
Sur le champ, l' Esprit me fit voir cet homme, se promenant avec le sieur Campredon, subdélégué de l' intendant à Barre, comme si j'avais été dans la même chambre avec eux. Je les voyais et j'entendais tout ce qu'ils disaient, distinctement et facilement, comme on le peut juger, puisque nous étions tous trois ensemble dans le
même lieu. Je voyais même la femme de M.Campredon qui allait et venait, se mêlant quelquefois dans la conversation. Campredon s'informa de moi au paysan, et  du frère La Valette,  qui était notre ministre et principal prédicateur, lui disant que si on nous pouvait saisir tous deux, ce serait un des meilleurs moyens de rétablir la tranquillité dans le pays. Le subdélégué disait aussi au paysan:
Tu te feras des amis,  M. l'intendant te récompensera et M. le maréchal de Montrevel aussi, tu peux compter sur cela; et en mon particulier, je te donnerai dix écus comptant et je te ferai gagner ton procès. Le paysan, consentant à tout cela, ajouta qu'il irait le lendemain à  l'assemblée et qu'à l'issue de ladite assemblée il nous suivrait, le frère La Valette et moi, pour s'assurer du lieu de notre retraite; et qu'il en avertirait ledit Campredon afin qu'il nous fit saisir.
Après l'opération de l'Esprit, je racontai au frère La Valette  ce que j'avais vu et qui me frappa si fort que j'en ai présentement l'idée comme le jour même; je lui dépeignis l'homme, ses habits, sa taille son âge et son visage, et il conjectura juste, comme on le verra tout à l'heure.
Le lendemain, l'assemblée se fit (ce fut à Aubaret, à une lieue de Barre), et comme on chantait un psaume, l'Esprit me saisit soudainement et me fit prononcer à haute voix que celui qui nous avait vendus était entré dans l'assemblée. Il me fit répéter tout haut aussi, en présence du traître,l'entretien qu'il avait eu le jour précédent avec M. le subdélégué. Et, après que je fus revenu dans mon état naturel, mes yeux se portèrent sur le faux-frère. Je le connu par l'idée que j'en avais reçue dans la vision, et il était devenu si pâle, dans le temps que l'Esprit me faisait raconter son histoire, que toute l'assemblée l'avait soupçonné.
Comme il ne m'avait pas été ordonné de le faire arrêter, je me proposai seulement de lui reprocher son crime et de lui faire quelques exhortations, après que l'assemblée se serait séparée.

Enfant Prophète ( Autre récit de Marion).

M.S. du voisinage de Florac m'a dit qu'il avait une fois rencontré dans un coin d'étable une petite fille d'un de ses voisins, de 7 à 8 ans, qui priait Dieu en pleurant. Il lui demanda ce qu'elle avait:
Elle répondit qu'elle ne savait où aller, parce que son père la battait quand elle avait des inspirations, mais qu'elle voulait pourtant toujours prier Dieu. M.S. fort ému de cela, dit à la petite fille qu'elle n'avait qu'à venir dans sa maison quand elle sentirait les premières émotions.
Elle le fit, et M.S. fut tellement touché des inspirations qu'elle reçut chez lui, et en général
de l'état de cette petite fille, qu'il fut convaincu, lui et toute sa famille.

Le chef Cavalier reçoit l'ordre de purifier sa troupe.

Il reçut l'ordre, par ses propres inspirations et par celles de plusieurs autres, d'administrer la Sainte-Cène. Alors le frère Cavalier, se tenant debout au milieu de la troupe, ceux de la troupe s'approchaient de lui par douzaines environ, et se jetaient à genoux devant Dieu, pour recevoir la déclaration qui leur serait faite par son serviteur. Il les regardait attentivement, et l'Esprit lui donnait à connaître ceux qui n'étaient pas préparés encore. Ils les faisaient mettre à part, en leur témoignant qu'ils seraient reçus une autre fois, lorsqu'ils seraient en état. Et ceux qui étaient admis, il leur adressait une exhortation convenable.Tant ceux qui étaient reçus, que ceux qui étaient renvoyés à un autre temps, s'allaient mettre encore en prière.
La Sainte-Cène se donnait et se recevait avec un zèle si grand, que je ne pourrais l'exprimer: On voyait une humiliation profonde et des visages mouillés de larmes de repentance et de joie tout ensemble.Dieu était là et son Esprit y était répandu. Ceux qui n'ont pas été témoins d'un pareil spectacle et qui sont prévenus par des idées qui ne sont pas justes, ne sont pas capables de juger d'une chose si sainte et si admirable.

Enfin, pour terminer, nous citerons la conversion remarquable du chef camisard Durand Fage, d'Aubais, près de Sommières. "Au commencement de Février, j'eus l'occasion d'aller à Grand-Gallargues; et une fille de 23 ans, Marguerite Bolle, ma parente, étant tombée en extase dans la maison où j'étais, dit entre autres choses, en ma présence, que l'épée que je portais alors contre les camisards servirait contre les ennemis de la Vérité. On souhaita que je fisse quelques lectures de piété et comme je prononçais ces paroles:"augmente-nous la foi", je sentis tout d'un coup un fardeau sur ma poitrine, qui m'arrêta pour un moment la respiration. En même temps des ruisseaux de larmes coulèrent de mes yeux et il me fut impossible de parler davantage. Je demeurai pendant une heure et demi en cet état; la jeune fille ayant reçu une nouvelle inspiration, dit que je pleurais pour mes péchés, ce qui était vrai. Ma langue et mes lèvres furent subitement forcées de prononcer avec véhémence, des paroles que je fus tout étonné d'entendre. Les choses que je dis furent principalement des exhortations à la repentance. Pendant les quinze jours qui suivirent, mon esprit s'élevait perpétuellement à Dieu.
Les divertissements ordinaires de la jeunesse me parurent non seulement méprisables, mais ils me devinrent insupportables.
L'idée de mes péchés occupait incessamment mon esprit, et c'est ce qui me causait tant de sanglots et de tressaillements.

Je reçus trois semaines après, dans une seconde inspiration, des consolations infiniment
douces, qui donnèrent à mon esprit une tranquillité et un contentement secret qui, jusque-là, m'avait été inconnu. Quand mon père et ma mère apprirent que Dieu avait daigné me visiter de ses grâces, ils en eurent une grande joie....".

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