Dates…
La Pâque juive à lieu le 14 Nissan au soir, ce qui correspond au mois lunaire entre mars et avril. En effet, le calendrier juif est un calendrier lunaire : les mois suivent à peu près les lunaisons, et comptent 29 ou 30 jours. Mais les Juifs veulent aussi suivre le Soleil, et une année de 12 mois lunaires est trop courte de 10 à 12 jours. Pour y remédier, certaines années juives comptent 13 mois lunaires.
D’après les témoignages, la passion du Christ tombe aux mêmes dates que la Pâque juive. Les communautés chrétiennes des 1ers siècles fêtaient Pâques à des
dates différentes. Les églises d’Orient, restées proches de la tradition juive, choisirent plutôt de fêter la Cène, la veille de la passion et de la mort du Christ, qui avait eu lieu le jour même
de la Pâque juive. L’Église d’Occident souhaita pour sa part que Pâques tombe un dimanche, jour de la résurrection du Christ. Après bien des controverses, le concile de Nicée fixa en 325
la date de Pâques, soit le dimanche suivant la pleine lune de l’équinoxe du printemps. Cette définition compliquée s’explique par le fait que les dates des calendriers juifs et chrétiens ne
correspondent pas, l’un étant lunaire et l’autre solaire. A l’époque du concile de Nicée, les chrétiens utilisaient le calendrier julien. Il a pour origine une réforme des calendriers imposée par
César. La particularité de cette réforme fut d’aligner la mesure des jours sur le soleil et d’instituer les années bissextiles. Mais ce calendrier se basait
sur des calculs imprécis, si bien que la fête de Pâques aurait fini par tomber en été. Pour y remédier, le pape Grégoire XIII imposa, en 1582, son propre calendrier, et retrancha 10 jours à
l’an 1582 pour corriger les erreurs du calendrier julien. C’est ainsi que fut établi le calendrier ecclésiastique, mi solaire, avec des fêtes fixes comme Noël,
mi lunaire, avec des fêtes mobiles dépendant de la date de Pâques. Le calendrier grégorien est celui que
nous utilisons encore actuellement.
Origine
Pâque
Juive
Le terme Pâque vient de « Pessah », l’agneau, mais qui pris le sens de passage. En effet, cette fête commémore pour les Juifs la sortie d’Egypte où le peuple était tenu en esclavage. Plus particulièrement, elle se réfère à la 10ème des plaies envoyées par Jehova sur l’Egypte : l’extermination de tous les nouveaux nés. Afin que les bébés juifs soient épargnés, chaque famille juive, suivant les consignes divines, sacrifia un agneau et enduisit les montants des portes de son sang. Le passage se réfère donc à celui de la colère de Dieu qui épargne le peuple élu. Cette nuit-là, les Juifs mangèrent la chair de l’agneau sacrifié ainsi que des pains sans levain, car, étant donné l’imminence de leur fuite, ils n’auraient pas eu le temps de laisser le pain gonfler. Ce rite est encore celui qui prévaut actuellement lors des fêtes pascales. Le temps fort de la fête juive est le Seder, le 1er soir de la fête. La famille se réunit autour du repas traditionnel au cours duquel est servi l’agneau, assaisonné d’herbes amères et accompagné de pain azyme. Au cours de la soirée, on lit la Haggadah, l’histoire de la sortie d’Egypte. |