Hatikva
Les Israéliens et leur hymne national
L’hymne national d’Israël parle de l’espérance du mouvement sioniste de retrouver sa patrie juive. Cet hymne
était déjà considéré comme un « chant national » un demi-siècle avant la création de l’Etat d’Israël. Comment les citoyens israéliens actuels s’identifient-ils à ce chant
?
L’hymne national israélien« Hatikva» a pour base un poème du même nom composé en 1878 par Naphtali Herz Imber (1856-1909) et comprend des éléments tirés de différents chants populaires.
Certaines sources se réfèrent à des chants populaires en hébreu ancien et en hébreu moderne. D’autres sources se
réfèrent à un chant populaire européen inconnu qu’on chantait autrefois en Espagne puis en Pologne. Il est toutefois certain que les premières mesures de cet hymne ressemblent à un passage du
poème symphonique « Vltava »
(laMoldavie) composé en 1874 par Bedrich Smetana. Le texte du
« Hatikva » parle de la nostalgie et de l’espérance des Juifs – après 2 000 ans d’exil – « d’être un peuple libre dans notre pays, dans le pays de Sion et à Jérusalem ».
Cet hymne est donc clairement le reflet du caractère juif de l’État d’Israël, ce qui a à plusieurs reprises
provoqué des querelles. D’une part des députés arabes à la Knesset ont voulu en changer le contenu afin que les minorités non juives du pays puissent également s’y identifier.
D’autre part les députés juifs à la Knesset ont souvent accusé leurs
collègues arabes de ne pas connaître le contenu de l’hymne de l’État dont ils sont les
représentants. De telles querelles ne sont toutefois pas spécifiques à l’État d’Israël. En France et aux États-Unis, on s’est également querellé au sujet de l’hymne national du
pays.
En Israël, ce ne sont pas uniquement les citoyens arabes qui éprouvent des sentiments mitigés en entendant le « Hatikva ». Deux scientifiques de la faculté de musique de l’université « Bar Ilan » ont effectué récemment une étude sur ce sujet. Il ressort de celle-ci que les Juifs ultra-orthodoxes ont également des sentiments mitigés à l’écoute de l’hymne national israélien. Quelques uns d’entre eux éprouvent même des sentiments franchement négatifs. Rares sont les Israéliens d’origine russe qui éprouvent des sentiments positifs à son écoute. Les deux scientifiques, le Dr Avi Gilboa et le Dr Ehoud Bodner, ont néanmoins relevé une réaction positive chez la plupart des personnes qu’ils ont testées. Ils ont demandé à 350 Israéliens d’arrière-plans différents de décrire leurs impressions après avoir écouté l’hymne national, et ont répété l’opération avec trois autres chants. Ils ont publié les résultats de leur étude dans la revue spécialisée « Psychology of Music ». Ils y disent entre autres :
« L’hymne national israélien a éveillé chez les auditeurs testés davantage de sentiments nationaux que tous les autres chants. » 91 % des personnes testées ont reconnu avoir pensé au peuple juif ou à la nation juive en entendant l’hymne national. D’autres ont qualifié cet hymne de « notre chant à tous ». 78,6 % ont éprouvé de la fierté, de l’espoir et des sentiments patriotiques en écoutant le « Hatikva ». Parmi les 350 personnes testées, 70 étaient des jeunes gens et ces derniers ont éprouvé des sentiments moins positifs, plus mitigés. Or, de l’avis du Dr Gilboa, les jeunes gens d’Israël ont en règle générale des « sentiments nationalistes plus marqués ». Il trouve dans « la rébellion des jeunes contre les symboles de l’autorité » une explication possible au résultat étonnant de cette étude.
Les deux scientifiques ont également montré aux personnes testées deux symboles liés à l’Etat d’Israël : un
drapeau israélien et une menora. Les sentiments qu’elles ont éprouvés en les voyant correspondaient à ceux qu’elles ont ressenti en écoutant le « Hatikva », tout en étant moins intensifs et moins enthousiastes. AN
Commentaire :« Hatikva » signifie « espérance ». Ceci nous rappelle cette vérité essentielle : l’Éternel est « l’espérance d’Israël », selon Jérémie 17,13 : « Éternel, tu es
l’espérance d’Israël ! ». A Rome, Paul a déclaré aux chefs des Juifs que « c’est à cause de l’espérance d’Israël que je porte cette chaîne(Ac 28,20). Le « Hatikva », l’hymne national israélien, n’exprime
t-il pas – de manière inconsciente – qu’Israël est à la recherche de « l’espérance d’Israël »? Pour Israël comme pour les gens de toutes les nations, il n’y a qu’un seul chemin : Jésus-
Christ ! C’est lui qui est « notre espérance » (1Tm 1,1) à tous et également « l’espérance d’Israël » !
CM ( Conno Malgo)
Sources :
Journaux Appel de Minuit, divison «Nouvelles
d’Israël»
Ringwiesenstrasse 12a CH 8600 Dübendorf (Suisse)
Tant qu’au fond de l’âme, les juifs en tous lieux
gardent la flamme de retourner chez eux,
alors cette espérance s’accomplira ;
malgré l’errance jamais ne mourra.
L’espoir de vivre au pays promis,
d’y vivre libre après 2 000 ans d’exil,
d’habiter enfin sur la terre d’Israël,
en paix, à Sion, Jérusalem
d’habiter enfin sur la terre d’Israël,
en paix, à Sion, Jérusalem.