"Arrière de moi, Satan"
Matthieu 16.21-28
La tentation ne serait pas dangereuse si elle émanait toujours manifestement d'un ennemi. Satan s'est servi ici de celui qui vient à l'instant de prouver à Jésus qu'il est celui qui l'a le mieux "compris", Pierre.
Jésus a partagé avec les hommes que nous sommes tout le lot des tentations attachées à la condition de l'homme déchu, sans commettre de péché. Mais Jésus a aussi connu une autre espèce de tentation, celle d'être détourné de l'obéissance qu'il avait acceptée. Les propos qu'il vient de tenir à ses disciples, le montrent très clairvoyant sur lui-même . Sa réaction aux paroles de Pierre, si violente, dénote que l'idée de pouvoir prendre un autre chemin que celui de la croix lui fait plus horreur que la perspective même de cette croix. C'est dans un pareil épisode qu'on saisit comment Jésus s'est "rendu OBÉISSANT" (Phi.2-8). Son obéissance n'a rien de servile, rien de passif, elle porte le caractère même de l'obéissance d'un Fils.
Tel est pour nous, aujourd'hui, le combat de la foi. Tout homme qui vit la vocation du chrétien suit son Maître en cela. Nous connaissons et nous connaîtrons encore la tentation d'être détournés de l'obéissance que nous avons acceptée. Mais nous sommes aussi rendus participants dès aujourd'hui, dans la foi, de la victoire de Jésus.
Source : Brèves méditations. ( Jacques Gruber)