
Le planning familial, un mouvement considérant que «le droit des femmes» d'avorter est «la condition première de leur égalité avec les hommes», s'inquiète d'un «mauvais souffle sur l'Europe».
Un nouveau souffle visant à limiter les avortements serait pourtant le bienvenu, quand on sait que «le nombre d'avortements n'a cessé d'augmenter, en Europe, entre 1997 et 2007» et qu'en 2007 «plus d'1,2 millions d'avortements ont été pratiqués en Europe, soit un toutes les 25 secondes».
A noter, en outre, que selon le site avortementivg.com, «on estime à 50 millions, chaque année, le nombre d'avortements dans le monde, et à plus d'un milliard le nombre total d'avortements légaux réalisés dans le monde depuis les légalisations diverses depuis la fin de la deuxième guerre mondiale».
Ce nouveau souffle concernerait principalement l'Espagne, la Lituanie et la Macédoine. En Espagne, «le gouvernement conservateur va présenter un projet de loi visant à interdire l'avortement, sauf cas exceptionnels (danger grave pour la vie de la femme, viol, inceste)» et cette loi pourrait également interdire l'IVG «en cas de malformation grave du foetus, au nom de la convention internationale sur les droits des personnes en situation de handicap».
Par ailleurs, en Lituanie, le planning familial nous informe que le parlement a introduit une proposition de loi similaire à celle de l'Espagne, «alors que l'avortement est pour l'instant autorisé sans condition jusqu'à 12 semaines de grossesse».
Enfin, en Macédoine, un pays qui est doté «d'une législation très libérale en la matière depuis 1977», la situation pourrait changer prochainement. En effet, le gouvernement a présenté, le 29 mai dernier, «un projet de loi visant à compliquer les conditions» permettant la pratique d'un IVG : «obligation de faire une demande écrite, de subir un entretien pré-avortement et de le notifier au conjoint». Des conditions pleines de bon sens.
Que de bonnes nouvelles en perspective ! A suivre…
Paul OHLOTT