Il y a quelques jours, à la station de métro Guy Moquet que j’emprunte pour aller à mon laboratoire, le GSRL, j’ai pu voir une affiche annonçant…
…une exposition
organisée au Mémorial de la Shoah sur les spoliations des juifs durant la Seconde Guerre Mondiale. Quelle ne fut pas ma surprise de voir que le mot « Juif » avait été soigneusement barré, au
marqueur, à plusieurs reprises.
Et voilà que cette semaine, des chiffres tombent, indiquant une forte recrudescence en France des actes antisémites en 2012.
Selon un rapport remis au Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, par le Service de Protection de la Communauté Juive (SPCJ), les actes antisémites auraient augmenté de 58% en 2012, avec un phénomène d’inflation après la tuerie de mars 2012 à Toulouse où Mohamed Merah, militant salafiste et jihadiste, a tué quatre personnes, dont trois enfants (école Ozar Hatorah). Ces chiffres sont à manier avec prudence.
Mais ils paraissent bien confirmer une tendance: en dépit de tout ce que l’on peut entendre sur la cathophobie, l’antiprotestantisme ou (davantage) l’islamophobie, ce sont bien les juifs qui paient, ET DE LOIN, le plus lourd tribut à l’intolérance. Dixit la dépêche AFP publiée sur son site par le journal Le Monde, le 20 février 2013:
« Pour le SPCJ, 55 % des violences racistes commises en France ont été dirigées contre des juifs. Selon le ministère de l’intérieur, « 175 faits de violence physique à caractère raciste ont été enregistrés: 96 faits à caractère antisémite, 70 faits à caractère raciste et xénophobe et 9 faits à caractère antimusulman ». (lien)
Sébastien Fath