Apocalypse 1.8-20
Nous commençons toujours par croire que le premier et le dernier, c'est notre propre personne. Il est douloureux d'abandonner cette pensée enfantine, surtout lorsqu'on est devenu adulte. Certains ne s'en consoleront jamais. L'humanité elle-même a commencé par la pensée que la terre était au centre du monde et l'homme le centre de la terre. Nous ne partageons plus ces conceptions naïves, mais l'homme, plus certainement que jamais, demeure la référence centrale de l'histoire et de l'univers. Rares sont ceux qui savent que s'il en est ainsi c'est que nous ne pouvons autrement. Pour le grand nombre, c'est un motif d'orgueil. Cet orgueil, nous le portons comme la mort dans l'âme. Ni les découvertes, ni les révolutions passées et présentes ne nous en ont délivré. Pour changer cela, ne comptons pas davantage sur les découvertes ou les révolutions futures. Il n'est au pouvoir d'aucun de nous de modifier le fait que l'homme est le coeur de l'humanité. Mais il est possible que tout change cependant pour peu qu'on accepte le fait historique de Jésus-Christ.
Non comme on accepte le fait accompli, mais comme on accepte un don gratuit. Accepter le Christ, ne saurait être un subterfuge pour mettre Dieu à la place de l'homme, et ne devrait jamais couvrir non plus une opération par laquelle l'Eglise serait substituée au Christ dans son rôle.
Ainsi, le premier et le dernier, le vivant peut être connu et nommé par chacun, c'est Jésus de Nazareth, le Christ des Évangiles par la grâce de qui il y a aujourd'hui encore un univers et une humanité. Grâce à qui cet univers et cette humanité ont une espérance.
Source : Brèves méditations. ( Jacques Gruber)