La dernière affaire de discrimination antichrétienne en date concerne Jamie Murray, le propriétaire d’un café de Blackpool, qui a l’habitude depuis plusieurs années de projeter sur une petite télévision la Watchword Bible, une série de DVD américains où l’acteur Don Wadsworth lit l’intégrale du Nouveau Testament, dans la traduction contemporaine de l’American Bible Society. Jamie Murray coupe le son mais le texte apparaît à l’écran.
La semaine dernière, deux policiers ont débarqué à l’heure du déjeuner, alors que le café était plein, et ont accusé le cafetier de diffuser des films qui portaient atteinte à l’ordre public. Quand il a répondu que c’était le texte de la Bible, ils l’ont menacé de lui passer les menottes et de l’arrêter devant ses clients. Finalement, il a dû débrancher sa télévision. Les policiers l’ont averti qu’il restait sous surveillance.
Les ennuis de Jamie Murray viennent tout simplement de ce que, la semaine précédente, il avait diffusé l’épître de saint Paul aux Romains (vidéo en anglais ci-dessous). Au chapitre 1, l’Apôtre dénonce les païens qui « ont échangé la majesté du Dieu incorruptible pour des images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles ». «C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions d’ignominie: leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ; de même aussi les hommes, au lieu d’user de la femme selon l’ordre de la nature, ont, dans leurs désirs, brûlé les uns pour les autres, ayant hommes avec hommes un commerce infâme, et recevant dans une mutuelle dégradation, le juste salaire de leur égarement» (versets 26-27). Une cliente du café avait lu ces paroles à l’écran et, horrifiée, s’était précipitée à la police pour porter plainte. La police n’a pas traîné.
Un porte-parole de la police s’est justifié en ces termes: «La police est respectueuse de toutes les vues religieuses. Mais il est de notre responsabilité de nous assurer que des documents que des communautés peuvent trouver profondément insultants ou provocateurs ne soient pas exposés en public» Selon la BBC, dont la version est un peu différente, la police aurait finalement reconnu que l’agent avait «mal interprété le Public Order Act» et se serait excusé auprès du propriétaire du café «pour toute peine que nous aurions pu causer».
Jamie Murray a reçu le soutien du Christian Institute, qui a accusé la police de violer la liberté religieuse. Son porte-parole, Mike Judge, a déclaré: «Nous avons vu la police rester les bras croisés pendant que des musulmans extrémistes brandissaient des affiches appelant à couper la tête aux infidèles, mais malheur à un café chrétien qui affiche des textes de la Bible».