C’est la débandade sur Internet. D’innombrables sites annoncent la fin du monde pour 2012, le 21 décembre précisément, s’appuyant sur la fin du calendrier Maya. Et le
phénomène dépasse les bornes du monde virtuel, pour s’implanter dans le réel. Ainsi, une pléthore de livres se bousculent sur les rayons de nos libraires et Hollywood s’est également emparé
du sujet. En ce mois de novembre, les cinémas du monde entier proposent «2012», un film catastrophe réalisé par Roland Emmerich, déjà réalisateur du Jour d’après et d’Independance Day.
Les chrétiens doivent-ils se réjouir de constater que le concept de l’Apocalypse fait des émules ? Pas si sûr ! En effet, en ressurgissant régulièrement dans nos sociétés, le spectre de «la fin du monde» pourrait dangereusement se banaliser, au point de nous faire rire la veille du véritable Apocalypse biblique. «Comme d’habitude, la fin du monde sera reportée», prophétise Wiktor Stoczkowski, chercheur au laboratoire d’Anthropologie sociale de l’EHESS, dans le magazine Sciences et Avenir (novembre 09). Et c’est justement cette habitude, qui pourrait s’avérer désastreuse.
En outre, comme l’explique à son tour l’historien André Vauchez : «les visions apocalyptiques chrétiennes et judaïques n’avaient pas pour finalité le catastrophisme. Elles aspiraient à l’avènement d’une nouvelle ère de justice et de paix, qui succèderaient à une période de violences, censée faire table rase du passé. Pour ces sociétés, l’Apocalypse devait permettre un changement radical de la société». A l’inverse, le magazine Sciences et Avenir dénote à juste titre, que 2012 ne nous offre pas de lendemains qui chantent.
Attention au terminus donc. De fausses “fin du monde” peuvent en cacher une vraie !
Paul OHLOTT - TopChrétien