Les 1er et 2 septembre 2012, la ville de Copenhague a organisé un festival de rue censé célébrer la diversité des peuples et des cultures. Ce «
Mangfoldighedsfestival » a présenté des associations, disséminées dans toute la ville, qui ont présenté leurs cultures (cuisine traditionnelle, produits locaux, etc.) au public.
On a noté les participations de groupes kurdes, irakiens et de trois organisations palestiniennes. Les religions juives, chrétiennes et musulmanes se sont vues
attribuer un stand commun.
La Fédération sioniste danoise (DZF) qui participait, pour la première fois, à ce festival, a reçu une demande de la municipalité, lors de la préparation de
l’événement (mai-juin 2012), de ne pas utiliser de drapeaux israéliens pendant le festival.
Les organisateurs ont déclaré qu’ils craignaient pour la sécurité de la DZF. En réalité, ils essayaient de décourager sa participation à l’évènement. Récemment,
le maire de Copenhague aurait annoncé que la fédération ne pourra plus participer au festival pour les années à venir.
L’évènement en lui-même s’est déroulé sans trop de heurts, mis à part quelques fauteurs de troubles qui ont agressé verbalement les personnes de l’association
devant le stand. La polémique a fait suite à la parution d’un article de presse. Ce débat a été très positif pour la DZF et pour Israël. Il a mis en évidence l’hypocrisie des organisateurs,
supposés promouvoir la diversité alors qu’ils ont tenté de décourager un seul groupe en particulier. Un grand journal danois et plusieurs personnalités politiques de gauche ont vivement
critiqué la décision du maire et se sont demandé si celui-ci aurait fait interdire la participation d’un groupe de femmes musulmanes sous le prétexte des risques d’agression de la part de
groupes racistes. Le directeur d’une « association ante-discrimination » locale a, de son côté, défendu la position du maire de Copenhague, faisant valoir que sa décision prouvait qu’il «
prenait les menaces contre les Juifs très au sérieux ». Lui aussi a été vivement critiqué.
Le débat se poursuit encore à l’heure actuelle dans le pays, plutôt à la faveur de communauté juive.
Source : Compte-rendu adressé au CRIF par Jonas Herzberg Karpantschof.