Canada / Le business religieux… une pratique courante dans les églises évangéliques congolaises ?
Membre de la communauté congolaise et spécialiste de la culture évangélique au Canada, Ferdinand Minga s’est longuement exprimé par le biais d’un
entretien accordé à Cyberpresse. Assisterions-nous à la réhabilitation des marchands du temple ?
Selon M. Minga, les Congolais du Canada, très croyants, ont peu à peu abandonné le Catholicisme dans les années 80 et 90 pour se tourner vers les églises de
réveil, au sein desquelles, on écoute les pasteurs «parce qu’ils sont de beaux parleurs» et apportent l’espoir «de trouver un job, de faire de l’argent et de sortir de la
misère».
Plus encore, il dénonce le fait que dans ces églises ethniques, «un individu peut s’autoproclamer prophète, pasteur, bishop…etc.», afin de développer son
propre «système pyramidal» et d’attirer un maximum de fidèles. En vue d’un vaste business religieux ? Pour Ferdinand Minga, les Congolais n’ont aucune difficulté à mêler Dieu à leurs
affaires. En effet, «dans la plupart des Églises, il y a un minimum à donner. (…) Le fidèle pense que plus il donne, plus Dieu le lui rendra. Dans certains cas, c’est devenu un commerce
très lucratif».
Les fidèles seraient-ils alors les victimes de ces pasteurs ? Pas vraiment. A en croire le spécialiste : «Les Églises de réveil représentent un réseau idéal
pour ceux qui veulent faire des affaires. Certains les fréquentent uniquement parce qu’ils ont des bijoux, des produits de beauté ou des DVD religieux à vendre. Ce qui se fait bien sûr avec
l’accord du pasteur, en échange d’un certain pourcentage sur les ventes. On peut vivre seulement de ce marché parallèle. Les pauvres fidèles qui y vont seulement pour prier ne sont pas
nombreux…».
Pour sa part, le pasteur ne serait pas en reste et profiterait aisément de l’argent des dîmes et des offrandes. Comme l’explique Ferdinand Minga : «Cela peut
se traduire par des prêts usuraires, des financements pour des entreprises qui démarrent. Un pasteur peut aussi financer l’achat de sa propre maison. Beaucoup donnent aussi dans
l’import-export. Il n’est pas rare de voir un pasteur acheter des véhicules d’occasion au Canada, pour les revendre avec profit au Congo. D’autres vont en Chine, d’où ils ramènent des
conteneurs entiers de produits. Ce sont des gens d’affaires».
Et vous… Qu’en pensez-vous ?
Source : Actu-Chretienne.net
Membre de la communauté congolaise et spécialiste de la culture évangélique au Canada, Ferdinand Minga s’est longuement exprimé par le biais d’un entretien accordé à Cyberpresse. Assisterions-nous à la réhabilitation des marchands du temple ?
Selon M. Minga, les Congolais du Canada, très croyants, ont peu à peu abandonné le Catholicisme dans les années 80 et 90 pour se tourner vers les églises de réveil, au sein desquelles, on écoute les pasteurs «parce qu’ils sont de beaux parleurs» et apportent l’espoir «de trouver un job, de faire de l’argent et de sortir de la misère».
Plus encore, il dénonce le fait que dans ces églises ethniques, «un individu peut s’autoproclamer prophète, pasteur, bishop…etc.», afin de développer son propre «système pyramidal» et d’attirer un maximum de fidèles. En vue d’un vaste business religieux ? Pour Ferdinand Minga, les Congolais n’ont aucune difficulté à mêler Dieu à leurs affaires. En effet, «dans la plupart des Églises, il y a un minimum à donner. (…) Le fidèle pense que plus il donne, plus Dieu le lui rendra. Dans certains cas, c’est devenu un commerce très lucratif».
Les fidèles seraient-ils alors les victimes de ces pasteurs ? Pas vraiment. A en croire le spécialiste : «Les Églises de réveil représentent un réseau idéal pour ceux qui veulent faire des affaires. Certains les fréquentent uniquement parce qu’ils ont des bijoux, des produits de beauté ou des DVD religieux à vendre. Ce qui se fait bien sûr avec l’accord du pasteur, en échange d’un certain pourcentage sur les ventes. On peut vivre seulement de ce marché parallèle. Les pauvres fidèles qui y vont seulement pour prier ne sont pas nombreux…».
Pour sa part, le pasteur ne serait pas en reste et profiterait aisément de l’argent des dîmes et des offrandes. Comme l’explique Ferdinand Minga : «Cela peut se traduire par des prêts usuraires, des financements pour des entreprises qui démarrent. Un pasteur peut aussi financer l’achat de sa propre maison. Beaucoup donnent aussi dans l’import-export. Il n’est pas rare de voir un pasteur acheter des véhicules d’occasion au Canada, pour les revendre avec profit au Congo. D’autres vont en Chine, d’où ils ramènent des conteneurs entiers de produits. Ce sont des gens d’affaires».
Et vous… Qu’en pensez-vous ?
Source : Actu-Chretienne.net