Condamnée à mort pour avoir bu l’eau d’un puits réservé aux musulmans, la chrétienne pakistanaise Asia Bibi vient de co-écrire, depuis le fonds de sa cellule, son livre-témoignage avec l’aide d’une journaliste. Plus qu’un simple témoignage, «blasphème» est également un cri à l’aide à l’attention de la communauté internationale, face à une justice islamique bafouant les droits de l’homme les plus élémentaires.
En novembre 2010, Asia Bibi a été condamnée à la pendaison. Depuis, dans l’attente de son jugement en appel, elle est enfermée dans une cellule sans fenêtre, à la prison de Sheikhupura. Son ouvrage paraît simultanément en France, en Italie, en Grande-Bretagne et en Allemagne.
Selon l’AFP, la loi sur le blasphème, qui existe depuis 1986 au Pakistan, a été promulguée par le général Zia Ul-Haq. Elle touche toutes les communautés, chrétiens, hindous, musulmans, et ces derniers sont ceux qui en pâtissent le plus.
Paul OHLOTT