Par RFI
La législature du Texas a adopté une loi qui va rendre de plus en plus difficile les avortements dans cet Etat. Mais le Texas n’est pas le seul à vouloir limiter le droit qu’avaient obtenu les femmes de pouvoir interrompre légalement leur grossesse après une décision historique de la Cour suprême en 1973.
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Les efforts de la sénatrice démocrate Wendy Davis qui, pour bloquer une loi anti-avortement avait parlé pendant 11 heures dans l’hémicycle la semaine dernière, n'y auront pas suffi. Le gouverneur Rick Perry a convoqué à Austin une nouvelle session du Parlement à majorité républicaine qui, cette fois, a approuvé l’une des législations les plus restrictives en matière d’IVG (Interruption volontaire de grossesse).
Toute opération sera désormais interdite après 20 semaines de grossesse. Les médecins avorteurs devront opérer dans des centres agréés par l’Etat, forçant une quarantaine de cliniques à fermer.
Poussée de la droite chrétienne et des évangélistes
Le Texas rejoint ainsi onze autres Etats où les interruptions de grossesses sont illégales passées 20 semaines. Et la Caroline du Nord est en train d’adopter une loi identique à celle du Texas.
Sous la poussée de la droite chrétienne et des évangélistes, les républicains sont en train progressivement d’essayer de réduire la portée de la décision historique qu’avait prise la Cour suprême en 1973 en légalisant l’avortement.
Les mouvements féministes et les organisations de planning familial s’inquiétent de voir menacé ce qui avait été pour les femmes une grande victoire. Les démocrates ont promis de se battre pour protéger le droit des femmes et la question de l’avortement pourrait bien redevenir un enjeu dans les prochaines élections.