Aux Philippines, les typhons font partie de la vie. Les habitants en connaissent les effets et y sont préparés. Mais rien ne leur permettait de prévoir les conséquences…
…du passage d’Haiyan, un « super typhon » sans précédent qui a rayé de la carte des villes et villages entiers en quelques heures à peine. Le calme règne aujourd’hui à Albuera,
une petite ville côtière située sur l’île de Leyte aux Philippines. Dans la rue principale, seule une église se dresse encore au milieu des débris, entourée de maisons détruites, de poteaux
électriques arrachés et de bananiers déracinés. Albuera est en ruine.
Lorsque le typhon a frappé, Lito, Emmalyn et leurs deux jeunes enfants se sont précipités vers l’église pour s’abriter – un pari risqué car le pasteur n’était pas supposé être présent. « Mais heureusement, il était là et nous a ouvert la porte », raconte Emmalyn.
« C’est vrai, j’étais en déplacement», confirme le pasteur Noel. « Mais j’ai eu le pressentiment que des personnes avaient besoin d’aide. Je me suis donc mis en route immédiatement. »
Emmalyn et Lito m’emmènent là où, voilà quelques jours, se dressait leur maison. Il n’en reste rien, sinon un tas de bois et un enchevêtrement de bambous et de feuilles de palmier.
« Le pasteur nous a sauvés », explique Emmalyn. « S’il n’avait pas ouvert la porte de l’église, nous aurions dû rester chez nous. Nous serions peut-être morts aujourd’hui. »
SURVIVRE À LA FUREUR DES ÉLÉMENTS
Les vents accompagnant Haiyan gagnant en force, de nombreuses familles ont cherché refuge dans l’église. La tempête a atteint son paroxysme le vendredi matin quand, pendant trois heures, les éléments se sont déchaînés, semant la terreur parmi les habitants. « Le typhon faisait rage, jamais le vent n’avait soufflé aussi fort », se souvient Emmalyn, qui allaite son fils de 11 mois. « Le toit tremblait, certaines parties se sont mêmes envolées. Nous avions très peur et les enfants pleuraient. »
Mark Anthony, 7 ans, écoute sa mère. Son regard flotte au loin, il semble revivre indéfiniment ces terribles heures – un souvenir qui ne le quittera probablement jamais.
« Comment allez-vous aujourd’hui ? » Lito répond à ma question dans un murmure, comme pourraient aujourd’hui le faire des millions de Philippins qui entament un long et incertain chemin vers la reconstruction : « Nous nous sentons perdus. »
DÉSORIENTÉS, APEURÉS ET DE PLUS EN PLUS DÉSESPÉRÉS
Que va-t-il se passer pour cette famille ? Ils ont survécu au pire typhon de l’histoire mais perdu tout ce qu’ils possédaient. Leur ville est ravagée. Ils ont trouvé refuge dans une petite église, mais combien de temps cela va-t-il durer ? Dans un proche avenir, il ne sera pas facile pour les parents de gagner de l’argent pour nourrir leur famille. Que se passera-t-il si une épidémie se propage ou si – « Dieu nous en préserve ! » – un autre typhon frappe le pays ?
« Je veux élever mes enfants dans la dignité », nous confie Emmalyn.
Medair est présente à Albuera pour aider des familles comme celle-ci. Pendant les 90 premiers jours de la crise, nos équipes apporteront une première réponse d’urgence dans les villages de l’île de Leyte, au sud et au sud-ouest de Tacloban, une ville entièrement dévastée. Nous fournirons aux familles des abris, des soins médicaux, de l’eau potable et des kits d’hygiène. Pour en savoir plus sur la réponse d’urgence de Medair aux Philippines.
FAITES UN DON POUR LES PHILIPPINES
Votre soutien est essentiel pendant les premières semaines et les premiers mois suivant une catastrophe de cette amplitude. Vos dons financent nos réponses d’urgence et sauvent ainsi des vies. Ils nous aident également à débloquer des fonds publics qui nous permettent d’étendre notre intervention et d’atteindre davantage de familles vulnérables.
Aujourd’hui, des vies sont en jeu. S’il vous plaît, faites un don maintenant pour aider des survivants comme Lito, Emmalyn, Mark Anthony et le petit Justin.
Manuel Jagourd, Directeur de la réponse d’urgence de Medair
Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez contacter: Annick Balocco – directrice de Medair France Tél : 04 75 60 57 60 Email : annick.balocco@medair.org Timothy Chapuis, Manager Communication (anglais/français) Tél: +41 (0) 79 319 42 99 Email: timothy.chapuis@medair.org Pour de plus amples informations sur la réponse d’urgence de Medair au Typhon Haiyan aux Philippines, rendez-vous sur http://www.medair.org/urgence-philippines