La récente interview du nouveau président du Conseil Français du Culte Musulman, par ailleurs Recteur de la Grande Mosquée de Paris, parue dans Le Parisien du 3 juillet est riche d’enseignements.
Elle en dit long notamment sur les objectifs à moyen et long terme de ce mouvement. La lecture de cet article m’a fait froid dans le dos. Pour ceux qui doutent encore que l’Islam est en mode occupation de la France, analyse.
M. Dalil Boubakeur déclare sans sourciller : « Nous souhaitons que l’Université puisse convenir avec notre culte d’une formation mixte : un enseignement religieux incombant aux mosquées et un enseignement des sciences, de l’histoire, du droit, de la laïcité à la française dispensé par les universités d’État ». L’Université de la République devra s’adapter aux spécificités du culte musulman, pas au frais des contribuables musulmans mais aux frais de tous les contribuables de France et de Navarre sans distinction de religion. Donc pour que l’Université de la République française soit qualifiée désormais de laïque il faut qu’elle s’adapte à l’Islam ! N’est-ce pas aux hommes de s’adapter aux us et coutumes du pays où ils vivent ? Les États qui ont pour religion l’Islam en feraient-ils autant pour les autres religions sur leur sol ? Si tant est qu’ils leur permettent d’exister librement. Mais j’en doute.
M. Boubakeur devrait comprendre que la laïcité, c’est en substance, la conception et l’organisation de la société fondée sur la séparation de l’État et des religions. Elle exclut donc pour les religions l’exercice de tout pouvoir politique ou administratif, et en particulier, l’exercice de l’organisation de l’enseignement (Art. 2 de la Constitution). Mais une France laïque doit-elle pour autant nier voire rejeter son héritage judéo-chrétien ? Cela en prend le chemin.
Le hic, c’est que les tenants de cette laïcité à la française, comme M. Boubakeur, oublient que l’on ne doit pas empêcher les policiers de contrôler des femmes voilées dans l’espace public de la Nation ; on ne doit pas imposer la viande hallal dans les cantines scolaires ; on ne doit pas obliger les sociétés qui ont des employés musulmans à leur accorder des horaires particuliers à cause du Ramadan, par exemple.
Mais M.Boubakeur ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, il demande à l’État de favoriser la notion de citoyenneté musulmane française. Waouh ! On aurait donc une citoyenneté française à 2 vitesses : « une citoyenneté hallal » et « une citoyenneté khafir », cette dernière étant formée par des infidèles, c’est-à-dire, tous ceux qui ne sont pas musulmans. Et il y a fort à parier que les infidèles deviendraient très rapidement de français de seconde zone…sur leur propre territoire !
« On a droit à notre identité, à notre pratique de la religion, mais on se doit aussi de respecter une éthique morale et non violente », dit le président du CFCM. J’aurais applaudi s’il avait ajouté à cette belle confession de foi, le respect de la République française. Parce que je crois que M.Boubakeur n’en parle pas à dessein. Or la République, c’est ce qui en sensé nous unir dans nos diversités et pas nous diviser.
En vérité, pour le Recteur de la Grande Mosquée de Paris, laïcité rime avec accaparement. Les musulmans de France veulent tout de la France, si ce n’est la France elle-même. Mais ils ne cèdent sur rien du tout. Ils sont du côté de la Loi lorsqu’elle leur est favorable mais la rejettent quand elle ne va pas dans leur sens. An fait, vu que l’on demande deux sortes de citoyenneté, pourquoi ne militerait-on pas pour deux France ? C’est cela qu’il faut voir en filigrane.
Et là où M.Boubakeur fait fort, c’est lorsqu’il déclare, à propos du mariage gay : « Je comprends que Dieu ait varié dans sa création des êtres humains qui n’ont pas tous la même orientation ». Donc s’il y a plus d’homos, c’est de la faute de Dieu ! Mais de quel Dieu parle-t-il ? Parce que le Dieu des chrétiens est non seulement infaillible mais Il n’y a en Lui aucune ombre de variation.
Je me répète peut-être, mais l’Islam est une religion de conquête politico-sociétale. Et la France est devenue un de ses objectifs prioritaires. Si elle ne sort pas de sa torpeur pour réaffirmer son héritage judéo-chrétien avec force et conviction ; si elle ne revendique pas le combat des Huguenots en l’assumant, j’ai bien peur que bientôt, les Francs Gaulois ne soient considérés comme étrangers sur leur propre sol ; et qu’ils soient poursuivis pour blasphème contre Allah.
A bon entendeur…
Malick Daho, Evangéliste