Cette technique fut conçue par Franz Anton Mesmer, un médecin et faiseur de miracles qui accomplit des guérisons des plus spectaculaires. Ce médecin allemand
croyait en un fluide invisible et curatif qui, circulant dans l'univers, possédait la capacité d'influencer le corps humain et de soulager les douleurs de ses patients. Une sorte d'onction si
vous préférez. Selon lui, un déséquilibre de ce fluide dans le corps ferait la différence entre la santé et la maladie.
Par conséquent, il développa le mesmérisme qui se définit comme suit: la capacité d'élever l'état émotionnel d'un individu, ou d'une foule, à un niveau anormal,
mais contrôlable. Ce système est le précurseur de l'hypnotisme. La musique joue un rôle de premier plan pour obtenir le contrôle mental et nerveux des gens, c'est pourquoi certains
"évangélistes" misent autant sur une forme bruyante et émotionnelle de louange et d'adoration. Le verbe "mesmériser" signifie hypnotiser, envoûter et son synonyme occidental se dit "entrer
en transe" parce que les sujets se retrouvaient dans un état de semi-conscience.
FRANZ MESMER assembla de façon méthodique et systématique des idées telles que la suggestion, l'autosuggestion et la médecine, puis en popularisa le concept. Il
pratiquait sa technique de guérison de la même façon que quelques faiseurs de miracles opèrent de nos jours. Cette méthode, sous une apparence bénéfique, est bien loin d'être
inoffensive et sans danger. Le mesmérisme contourne la raison, laissant la personne incapable de distinguer entre le réel et l'incroyable, le chrétien du non-chrétien, la vérité du mensonge. Une
personne mesmérisée ne peut plus analyser!
MESMER imposait les mains soit en touchant ou en faisant des passes magnétiques près du corps. D'après lui, les guérisons étaient déclenchées par le biais de ses
"passes magnétiques." Et bien sûr, la douleur s'estompait et les gens se croyaient guéris. Il pointait du doigt un patient se tenant quelquefois à plusieurs mètres de lui, et l'instant d'après,
le patient se retrouvait en convulsions au plancher. Et ses disciples accomplissaient les mêmes prouesses.
Il est à craindre que dans certaines réunions "évangéliques" on utilise inconsciemment cette technique ! Soyons vigilants et ne craignons pas de dénoncer les déviances, quitte à aller à contre courant.
Le webmaster.
Franz-Friedrich-Anton Mesmer est né en 1734 à Iznang près du lac de Constance en Allemagne. Mesmer passe ses premières années en contact étroit avec la nature; il connaît des sourciers et éprouve lui-même l'attirance de l'eau. Après avoir étudié la philosophie, la théologie et le droit, il s'inscrit à l'école de médecine de Vienne où il est l'élève de Van Swieten et de Stoerck. Là, il fréquente des cercles d'illuminés qui s'intéressent aux sciences occultes. C'est dans ce cadre qu'il écrit sa thèse de médecine en 1766:
"De Influxu Planetarum in Corpus Humanum": "De l'influence des planètes sur le corps humain".
Il épouse tout d'abord la veuve âgée et fortunée d'un Conseiller à la Cour. Il est à l'aise dans l'opulence dorée du palais de feu Monsieur le Conseiller. Ce mariage va lui permettre de s'introduire à la cour d'Autriche.
En 1768 il commande à Mozart, âgé de 12 ans, l'opéra de Bastien et Bastienne où on croit le reconnaître dans le rôle du magicien Colas.
Vers 1772, il affirme l'existence d'un pouvoir semblable au magnétisme et capable d'exercer une influence extraordinaire sur l'organisme
humain.
En 1774, Mesmer rencontre à Vienne le Père Hell, jésuite et professeur d'astrologie, qui guérit les malades au moyen d'aimants.
Mesmer va utiliser à son profit cette technique des fers aimantés, avant de se brouiller avec Hell vers 1775, et abandonne l'aimant pour
l'imposition des mains.
En 1777, il voyage en Suisse, rencontre Gassner un curé qui exorcise les malades.
En 1778, en lutte avec ses confrères, Mesmer est expulsé de la faculté de médecine de Vienne pour "pratiques
charlatanesques". Il est au centre d'un scandale à la Cour: la fille d'une dame de compagnie de Marie-Thérèse, soignée par Mesmer, refuse de retourner chez ses parents.
Mesmer gagne Paris et y publie en février son premier "Mémoire sur la découverte du magnétisme".
Installé à Paris, il y séjourne entre les années 1778 et 1785, protégé par Marie-Antoinette, il ouvre un cabinet Place Vendôme.
Là, Mesmer défraya la chronique pour deux raisons:
- d'une part pour sa théorie sur l'existence d'un fluide universel pouvant être canalisé et isolé à des fins thérapeutiques, qu'il nomme le
"magnétisme animal" : "l'influence des planètes s'exerce sur le corps humain au moyen d'un fluide universel dans lequel tous les corps sont
plongés".
- et en second pour le fait qu'il adresse ses soins tout autant à la population bourgeoise de la capitale qu'aux classes sociales moins
favorisées.
Il explique le magnétisme alors que Gray, Dufay, Coulomb, Galvani, et Volta appliquent l'électricité. Il veut avoir trouvé la panacée universelle quand Bichat écrit son Anatomie Générale. Il traite de l'influence des astres sur le corps humain quand Herschell découvre Uranus. Les français l'accueillent comme ils ont accueilli l'Encyclopédie mais les autorités le condamnent comme ils ont condamné celle-ci. On l'adore ou on le traite de charlatan. Enfin dernier paradoxe, mais non le moindre, cette gigantesque erreur que fut le mesmérisme ouvrit à la science des perspectives nouvelles celle de la médecine psychosomatique et de l'hypnose. Mesmer héritier de Paracelse ouvrait la voie à Charcot.
Mesmer résume sa théorie médicale dans un aphorisme:
"Il n'y a qu'une maladie, qu'un remède, qu'une guérison".
Au milieu de cette foule agitée, Mesmer, vêtu d'un habit de soie lilas se promène dans la salle capitonnée et magnétise avec le concours
d'assistants qu'il choisissait toujours "jeunes et beaux", les "valets toucheurs" qui travaillaient avec lui (sous ses ordres) à la prise en charge de ses patients. Une ambiance musicale créait
l'atmosphère.
En 1780, sa technique est acceptée par certains membres de la profession médicale. Il convertit Carles D'Eslon, un des régents de la Faculté de
médecine mais divise Paris en "mesmériens" et "anti-mesmériens".
Mesmer fonde la "Société de l'Harmonie"
milliearuna 07/06/2011 15:27