Selon le Service de Protection de la Communauté Juive de France (SPCJ), 274 incidents antisémites ont été recensés entre les mois de janvier et
de mai 2012, contre 179 incidents pour la même période, l'année dernière. Une hausse jugée considérable et inquiétante.
La crainte est ressentie parmi les membres de la communauté juive de France. «Il y a une crainte sérieuse. J'ai trois enfants qui étudient dans des écoles juives, et même s'il y a des gardes de sécurité, on ne peut mettre un policier derrière chaque enfant», a notamment déclaré Meier Haviv, le vice-président de l'Organisation Unifiée des Juifs de France.
Pas de repos face à la haine
Responsable du comité de l'Immigration et de l'Absorption au sein de la SPCJ, Dani Danon réclame une véritable action de la part des pouvoirs publics : «Il n'est pas agréable d'être aujourd'hui un juif en France. Cela ne peut continuer. J’attends du gouvernement français qu'il agisse. Il ne suffit pas de dire ni ne dénoncer le meurtre de Toulouse. Il faut agir et il faut éduquer et permettre aux juifs de vivre dans la sécurité».
La principale hausse brusque dans le nombre d'incidents à contexte antisémite a été notée au cours des mois de mars et d'avril, peu de temps après le meurtre de Toulouse. L'ambassadeur de France en Israël, Christophe Bigot, estime par conséquent, que cette relancée d'antisémitisme est intimement liée au meurtre : «Nous avons été témoins d'une série de crimes dramatiques et barbares. Ces dernières semaines, des données semblables à celles d'avant l'attentat de Toulouse ont été observées. Pour autant, cela ne signifie pas que nous pouvons nous reposer. Nous devons continuer à lutter contre ce phénomène»
Paul OHLOTT, avec le CRIF.
clovis simard 09/07/2012 16:09
milliearuna 29/06/2012 08:31